

France 3 Alpes. Le préavis de grève du 12 au 15 octobre est maintenu
France 3 Alpes est toujours sous couvert d’une mesure de Danger grave et imminent avec une direction régionale qui n’a pas fait lever cette procédure. Pourquoi la direction AURA n’a-t-elle pas fait lever le DGI par le CSE ? Quelles en sont les raisons ? De nombreux manquements dans le plan d’actions ? Le Copil n’aurait-il pas répondu efficacement aux préconisations du rapport CEDAET ?
Les élus du CSE et la CSSCT attendent toujours les documents nécessaires à la levée du DGI (MAJ du DUER, papripact , plan d’actions en phase avec les préconisations…)
Devrions-nous, les représentants du personnel, judiciariser cette carence de dialogue social et saisir l’inspection du travail sur ce dossier ? Avec à la clef une mise en demeure possible et des pénalités journalières y afférant ?
Le DGI, issu de la tentative de suicide d’une élue, démontre une culture managériale défaillante, une carence de moyens humains, l’absence d’écoute de la parole des élus et représentants du personnel.
Le mouvement de grève actuel est en phase avec la résolution du 29 aout du CSE avec le constat :
- Organisation du travail privilégiant productivité/qualité
- Rapports conflictuels
- Désaccord sur les nouvelles orientations de l’information
- Perte de sens au travail et qualité empêchée
- Manque de reconnaissance des représentants du personnel et légitimité bafouée
- Pathologie de la solitude, repli sur soi, anxiété, états d’usure professionnelle visibles à travers l’épuisement
Tout cela est lié avec l’incohérence et les contradictions de l’organisation du travail. Rappelons quelques préconisations de la résolution du CSE :
- Donner les moyens aux acteurs d’instaurer un débat de fond sur le travail de l’information ; Interroger les désaccords comme des conflits de travail et non comme des conflits interpersonnels ; Amélioration des actions de prévention des risques psychosociaux et formation des managers ; Indicateurs sur l’absentéisme ; Penser l’usure professionnelle comme une vraie question de santé au travail ; Transparence liés aux évolutions professionnelles ; Renforcement du dialogue social et considération de la parole des élus du personnel…
Depuis cette résolution sont arrivées les nouvelles tranches d’information du 18h30 avec un doublement du temps d’antenne à produire, des mouvements sociaux qui n’ont pas apporté de réponse au malaise et au mal être des salariés.
Du temps d’antenne en plus sans moyens et effectifs supplémentaires sinon quelques apports à la marge bien insuffisants. Ce nouveau projet d’entreprise a donc entrainé des changements importants qui ont accentué des problématiques existantes complexes avec une régionalisation discutable au vu de la perte de proximité.
La rédaction a été déshabillée de 5 postes de journaliste et aujourd’hui il manque parfois 10 minutes de reportages fabriqués en interne : alors on multiplie les alternatives souvent décevantes et mal perçues par les salariés (off + itw, invités plateau , chroniques multiples, radio filmée, réexposition de sujets, sujets extérieurs Lyon , national...)
L’équation est impossible pour combler le temps de plateau qui a doublé mathématiquement. (10mn au lieu de 5m30 habituellement), plus rien au marbre, des chroniques aléatoires par manque de ressources avec un jeu de chaises musicales délétère.
On apprend de plus que des postes partis dans la RCC ne seront pas remplacés à la technique avant 2022 , (fin 2022 ?), sous couvert d’hypothétiques arbitrages alors que l’antenne des Alpes a le nombre d’effectif le plus réduit dans le réseau.
L’assemblée générale du 1er octobre a permis d’établir un verbatim avec des signaux alarmants forts en termes de santé au travail. Les élus du personnel, de par leurs prérogatives et responsabilités, ne peuvent ignorer ces alertes graves.
La direction doit prendre des mesures d’urgence en répondant favorablement à nos revendications légitimes, des moyens humains adaptés à nos missions, la préservation de la santé mentale et physique des salariés comme le prévoit le code du travail.
En sous estimant la gravité de la situation, la direction sera la seule responsable des conséquences avec en ligne de mire des alertes santé, un absentéisme croissant, des conflits au travail et des situations de plus en plus pathogènes, la perte de sens avec la mise à mal de nos missions de service public.
Après consultation en assemblée générale ce lundi 11 octobre, les salariés avec les organisations syndicales estiment que les propositions de la direction ne sont pas satisfaisantes et à la hauteur des revendications. Par conséquent, les OS demandent à rencontrer la direction du réseau France 3 afin de pouvoir négocier un redéploiement de postes au profit de l’antenne des Alpes.
Le préavis de grève est maintenu.
Toutes et tous en grève à partir du mardi 12 octobre !
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Grenoble, le 11 octobre 2021 |