Aujourd'hui s'ouvre une nouvelle phase d'information-consultation du CSE sur le déploiement d’Openmédia, la phase 2 du NRCS, alors que Newsboard n’est pas stabilisé.
Newsboard, Openmédia, Tempo, Overdrive. Les projets s’accumulent, se superposent, se percutent, sans oublier la régionalisation qui ne cesse de changer de forme au gré des aléas budgétaires et des injonctions politiques.
Un projet n’est pas encore opérationnel que le suivant est lancé. La grande lessiveuse de France Télévisions ne s’arrête jamais. Une frénésie de transformations que l’entreprise est incapable de mener avec méthode, sans abîmer les salariés, faute d’une culture de la prévention des risques et d’une capacité à mettre en place un haut niveau d’accompagnement.
A-t-on seulement les moyens de nos ambitions ? Dans cette entreprise en transformation permanente, la capacité d’adaptation des salariés à atteint ses limites car l'indigestion de la phase précédente n’est jamais prise en compte.
Le corps social peut-il encore supporter ces nouveaux épisodes ? La direction s’est-elle posé la question ou considère-t-elle les salariés comme des mannequins de crash-tests ?
Nous avons les plus vives réserves sur le déploiement d’Openmédia dans le Réseau, vu les grosses difficultés rencontrées à France 3 Paris-Ile-de-France, et alors que des bugs perdurent par ailleurs sur Newsboard qui obligent comme souvent à trouver des méthodes de contournements.
L’histoire se répète en matière de déploiements de logiciels dysfonctionnants et on continue à ajouter du risque au risque.
Le projet des régies automatisées aura des conséquences très importantes sur la population technique, sans qu’il apparaisse que la direction les ait clairement identifiées et anticipées. Pourquoi ?
Et que dire de Tempo, qui entend bouleverser l’ADN d’un réseau régional qui sort éreinté de 10 ans d’économies drastiques ? Et les choses ne sont pas près de s'arranger. Les salariés du Réseau sont-ils condamnés à travailler en mode dégradé ? N’entendez-vous pas le ras-le-bol qui s’exprime à travers l’absentéisme galopant et les multiples alertes ?
Nous aborderons également au cours de ce CSE le cas de la Fabrique, dotée d’un management distant et pathogène, de ressources humaines à la fois pléthoriques, inefficaces et incompétentes. Oui les mots sont lâchés : cette réforme de la Fabrique est inefficiente et la désinvolture avec laquelle sa direction traite les instances de proximité et les CSE est consternante. Mais nous ne baisserons pas les bras, nous ne vous lâcherons pas car c'est le mandat que nous ont donné les salariés pour arrêter cette essoreuse humaine dévastatrice.
![]() |
Paris, le 20 septembre 2022 |