

Situation générale de l'entreprise
La Présidente a pris acte du changement majeur que constitue la suppression de la Contribution à l’Audiovisuel Public et de la bascule transitoire sur une fraction de la TVA. « Cette situation n’est pas la plus négative » dit-elle par rapport à la budgétisation pure et simple. Sauf que la Ministre de la Culture n’a pas caché l’intention du Gouvernement de revenir sur le sujet de cette budgétisation qui était son projet initial.
La Présidente indique qu’elle soutient un financement par une taxe affectée car l’Audiovisuel Public s'adresse à tous en tant que service universel. Elle suggère une taxe basée sur l'impôt sur le revenu.
La Présidente a rappelé qu’elle était profondément pour la fusion TF1-M6. De fait, selon elle, « FTV redevient la tête de turc », « nous avions un intérêt à être partenaire ». Et cela pose évidemment la question de l’avenir de Salto. Les 45M€ qui devaient revenir à FTV en cas de fusion ne rentraient pas dans le budget mais dans la trésorerie, ce qui aurait été un bol d’air conjoncturel mais pas structurel. La discussion avec TF1 et M6 va donc se poursuivre pour envisager la suite, sachant que le nombre d’abonnés est plutôt honorable pour la direction : 800.000, dont les gratuits mensuels.
Le bras de fer TF1/Canal+ provoque par ailleurs une embellie pour les audiences FTV mais cela inquiète aussi la Présidente car cela démontre que les distributeurs peuvent interférer dans la distribution de nos chaînes, même si pour le service public il s’agit d’une obligation légale. Conséquence côté audiences, F2 et F3 sont au plus haut respectivement depuis 12 et 10 ans. FTV est à 5 points de plus que le groupe TF1.
La Présidente intervient également sur le problème de la chronologie des médias, car les chaînes disposent de trop peu de droits malgré des investissements conséquents. Un point que la CGT met en avant depuis plus de 30 ans ! Il faut que nos investissements aient une valeur, que nous puissions disposer d’un retour sur investissement à la hauteur des montants investis. FTV poursuit pourtant sa politique en faveur de la création, plus de 500M€. Un jusqu’au-boutisme qui interroge face aux difficultés budgétaires qui s’annoncent.
La Présidente s'est félicitée que l’équipe projet Tempo soit constituée et au travail mais point de projet présenté aux élus, rien n’est prêt. La Présidente ajoute que « ce n’est pas un projet de réduction d'effectifs, c’est un vrai projet éditorial ». Comment la croire ? Car les projets précédents ont plutôt démontré le contraire avec une baisse continue des ETP depuis 2015.
L’enjeu du traitement de la transition climatique est (enfin) sur nos antennes. « Il faut continuer à alerter, être plus force de proposition » ajoute la Présidente, « on a notre plan de sobriété énergétique, l’image de FTV est importante ». Effectivement, pour la CGT, prôner les bonnes pratiques sur nos antennes nécessite d’être exemplaire en interne. La CGT a rappelé que l’objectif majeur est celui d’une réduction de consommation énergétique de 40% d’ici 2030 et qu’à ce jour il n’existe pas de plan en la matière. Mais cela ne doit pas se faire au prix de conséquences sociales pour les salariés et nous serons très vigilant sur ce point.
La Présidente met également en avant la nécessité de faire plus pour l'éducation aux médias. Amiens sera la première étape d'un Tour de France pour essayer d'aider en ce sens.
Sur le GIE France 3-France Bleu, peu d’informations : l'appli pour smartphone Ici doit migrer mais ce n’est pas prêt. La Présidente rappelle qu’il s’agit uniquement d’un GIE de moyens et rien d'autre. Elle annonce toutefois que Tempo sera aussi le lancement des éditions Ici Midi et Ici Soir en région. Un point devrait être fait en CSEC sur Tempo en décembre.
Questionnée sur TEPI, la Présidente indique que ce projet n'existe plus mais que le transfert des activités de production reste d'actualité. Elle estime que France Télévisions Studio est mieux armée pour produire et relancer des émissions au niveau éditorial. Elle confirme que les personnels de FTV peuvent migrer sur FTVS s’ils sont volontaires, sinon ils pourront travailler en détachement sur ces émissions.
A propos de la nomination au Conseil d’Administration de FTV de D. Boutonnat, Président du CNC mis en examen pour agression sexuelle, Delphine Ernotte trouve normal que le Président du CNC soit membre du CA de FTV et qu’elle n’a pas à donner son point de vue sur un choix fait par l’Etat, tout en soulignant qu’elle sait que notre société est traversée par ces problèmes. Une position qui témoigne malgré tout d’un certain malaise. La CGT rappelle que notre élue au CA de FTV a refusé de siéger en présence de M. Boutonnat.
Projet d’avenant au Contrat d’Objectifs et de Moyens 2023
Le secrétaire général de FTV, Christophe Tardieu, fait part aux élus d’un calendrier compliqué pour la renégociation du Contrat d’Objectifs et de Moyens du fait des élections présidentielles et législatives au premier semestre 2022. D’où la nécessité de négocier un avenant d’un an afin de se donner le temps de négocier le futur COM 2024-2028.
L’avenant présenté au CSEC n’est pas totalement finalisé et les échanges continuent avec le ministère du budget. En effet, la partie financière, le nerf de la guerre, n’est pour l’instant pas en cohérence avec le budget 2023 qui n'est pas encore construit à ce jour. La direction souligne que les concours publics augmentent. Mais les calculs réalisés par la CGT sont confirmés par la direction : il manquera au moins 45M€ en 2025 compte tenu des impacts de l’inflation.
Le Directeur général de FTV, Christian Vion, insiste sur le besoin pour France Télévisions de ressources dynamiques et indexées sur l’inflation. Interpelé sur la baisse envisagée de 95 ETP, M. Vion répond que le COM n’est pas le budget et que ce n’est qu’une hypothèse pour les débats au parlement.
Le CSEC sera amené à rendre un avis sur l’avenant au COM lors de la réunion de décembre 2022.
Campus 2025 : de nombreuses questions en suspens
Depuis la signature des prises à bail des immeubles du PMU et de Quadrans, le projet reste encore à construire. Pour cela une équipe projet a été mise en place :
Côté direction générale :
Christian VION
Juliette ROSSET-CAILLER
Laurent BENHAYOUN (DRH Groupe par intérim)
Côté opérationnel :
Eric PIAUMIER, Directeur de projet
Alain ROLLAND, Mode de fonctionnement process
Marina DAGNIAS, Accompagnement RH et changement
Rozenn MENARD, Immeubles et Moyens Généraux
La direction rappelle les objectifs du projet :
- Rassembler les entités du groupe FTV sur un même site
- Faire se rencontrer les salariés de ces différentes entités afin de leur permettre de se connaître et de mieux travailler ensemble
- Et surtout adapter les nouveaux locaux aux nouveaux modes de travail.
Le télétravail et le mode hybride s’étant imposés durant la pandémie, le réaménagement des espaces devra prendre en compte ces nouveaux modes de travail et faire en sorte de renforcer des collectifs, mis à mal par le télétravail.
La problématique de l’hybride fait l’objet d’une vraie réflexion car il y a une part inconnue dans les attentes des salariés - L’objectif est aussi de répondre aux attentes des salariés, en organisant des espaces tenant compte de l’évolution des modes de vie (douches pour les cyclistes, espaces snacking, lieux de rencontres informels)
- Répondre aux enjeux climatiques et énergétiques qui se dessinent.
Un projet à construire selon un planning prédéfini :
2023, l’année des aménagements de :
- Seine-Ouest et les travaux d’aménagement
- Quadrans (3ème voire 4ème trimestre), travaux qui se poursuivront en 2024.
2024 : l’année des déménagements:
- Déménagement partiel d’EOS
- Déménagement de Boulogne
- Déménagement partiel de MFTV sur Campus
- Déménagement de Malakoff sur Campus
2024 sera aussi l’année des cessions de Malakoff et Boulogne.
2025: L’Université FTV rejoint Campus à son tour.
Pour préparer les salariés et connaître leurs attentes, un questionnaire leur a été adressé. Il sera analysé et les résultats partagés avec les élus via entre autres un atelier prévu le 9 novembre.
Parallèlement, les élus sont invités à négocier un accord de méthode pour suivre ce projet tout au long de sa mise en œuvre. Une 1ère réunion de négociation s’est tenue le lundi 24 octobre.
Ce que l’on constate aujourd’hui c’est que les inquiétudes sont nombreuses. La sensation que derrière ce projet de déménagement se cache un projet de restructuration économique n’a jamais été aussi forte.
En 1ère ligne, les salariés de Malakoff qui redoutent en intégrant Campus de perdre leur statut d’établissement et les droits qui y sont attachés, ainsi que leur identité, celle de l’Outre-Mer. Pour les autres salariés du groupe, ce sont les mois à venir qui inquiètent avec les déménagements dits déménagements temporaires qui déstabilisent les équipes et l’organisation du travail.
Mais ce projet pose la question de la répartition des équipes sur les différents espaces : qui ira où ? Avec qui ? Que restera-t-il des collectifs de travail actuels ?
Le questionnaire qui s’attache à connaître les attentes des uns et des autres sur les espaces de travail ne répond pas aux interrogations car il est principalement axé sur l’espace de travail et ne prend pas en compte le collectif.
Quant aux salariés des régions et de l’Outre-Mer, ils se demandent s’ils ont une place sur Campus et si oui laquelle ? Aujourd’hui, c’est compliqué pour eux de se sentir chez eux au Siège.
Beaucoup de questions restent donc ainsi sans réponse à ce jour et il faudra attendre la fin de l’année pour en savoir plus. Car c’est à ce moment-là que sera défini le méta-zoning, comprenez le lieu de situation des différentes entités du Groupe France Télévisions. Ce sera la 1ère étape de ce projet. L’information-consultation des CSE devrait démarrer début janvier 2023.
Sera présenté ensuite le macro-zoning, c’est-à-dire le lieu de situation des services à l’intérieur des entités puis le micro-zoning, autrement dit le poste de travail et les espaces de rencontre et de convivialité qui finaliseront le projet.
Sherlock
Les élus du CSEC avaient lancé une expertise pour les éclairer sur les impacts potentiels de ce projet sur les conditions de travail des salariés concerné.es. Les élus ont adopté un avis soulignant la nécessité de moderniser les outils existants mais aussi en insistant sur un certain nombre de risques. Lire l’avis
Ils attendent maintenant la réponse écrite de la direction à leurs préconisations.
Point Outre-Mer
La commission Outre-mer s’est réunie le 14 octobre. Plusieurs points à l’ordre du jour :
1 – Point d’étape sur le projet de réforme de l’information dans les Outremers / Audit en cours
Les « 1ère », chaînes Outre-mer du groupe FTV, traitent 3 supports : TV, radio et numérique. Cette situation unique a créé des modes d’organisation différents en fonction du territoire où l’on se situe, mais par la même occasion, des dysfonctionnements dans la chaîne de fabrication. Ce constat partagé entre Direction et représentants du personnel a conduit à demander au cabinet Julhiet STERWEN de réaliser un audit (en cours). 1ers enseignements :
- manque d’anticipation dans le traitement de l’information et dans la planification des équipes
- besoin de clarifier les rôles et responsabilités de chacun
Les élus attendent que l’audit soit complet.
2- Projet de remplacement du Nétia
L’outil radio Nétia, devenu obsolète, sera remplacé par « ZENON » (également choisi par Radio France). Cet outil permettrait de travailler depuis un poste de travail classique, ou en itinérance pour faciliter le télétravail et l’exploitation depuis le lieu de reportage.
Il s’intègrerait mieux aux outils existants à France Télévisions et faciliterait les échanges de médias entre systèmes.
Après une phase de tests jusqu’en décembre 2022 à Malakoff, le déploiement se ferait jusqu’en 2025 dans les autres stations du Pôle.
Les élus interpellent la direction sur plusieurs points importants, tel que le maintien de la qualité de vie et des conditions de travail. Celle-ci répond qu’une étude d’impact a d’ores et déjà été réalisée et que de toutes les façons, les utilisateurs seront appelés à exercer les mêmes tâches que celles effectuées jusqu’ici sur Nétia, que l’organisation de travail des salariés concernés et que leurs emplois ne seront pas impactés.
3 – Impact du projet Campus sur Malakoff
Pour les élus, la direction du Pôle Outre-mer n’a pas pris la mesure de l’impact provoqué par l’annonce du déménagement du site de Malakoff prévu au second semestre 2024 pour rejoindre d’autres directions. Elle a la mémoire courte : la fermeture de France Ô en 2018 a été très mal vécue par les salariés de Malakoff, et le déménagement forcé de France 3 Paris Île de France de Vanves au Siège s’est soldé par une dégradation violente des conditions de travail des salariés. Dans ces conditions, une attention toute particulière doit être donnée à ce sujet. La Présidente a réaffirmé son intention de maintenir le collectif de travail existant actuellement à Malakoff, même après le déménagement. La Directrice du pôle Outremer, quant à elle, voit ce projet comme une vraie opportunité de développement et de croissance au sein du groupe FTV. Les élus ne croient que les actes.
4- Plan de continuité d’antenne
Un certain nombre d’incidents techniques (ruptures de signal), aboutissant à l’incapacité de diffuser les JT dans certaines stations, ont conduit les élus à réclamer ce point. Le constat est très simple : aucune station d’Outre-mer ne dispose à ce jour d’une solution aboutie et éprouvée pour pallier ce type de problème ! Trois cas de figure et les solutions de secours envisagées nous ont été présentés à la commission et au CSEC.. Les élus ont insisté sur l’urgence de la mise en place effective de ces procédures, et surtout la nécessité que les équipes soient rompues à cet exercice de manière constante. Thierry JACOB, directeur de la Direction Générale des Moyens du Pôle Outre-mer reconnaît la nécessité de vulgarisation de tous ces process, malheureusement méconnus de nombreux directeurs d’antennes.
5- Expérimentations en cours et à venir
La Commission OUTRE-MER et la direction se sont accordées pour que dorénavant une information préalable soit faite sur tous les projets d’expérimentation en cours et à venir, avant toute signature d’accord au sein des établissements concernés.
Un accord d’expérimentation sur le « Cross Média » à Guyane la 1ère était sur le point d’être signé, mais l’annulation des élections professionnelles suspend les négociations. Ce projet consistait à proposer une évolution du concept de la radio filmée avec des décors virtuels. Cela se traduirait par un meilleur rendu antenne des produits cross-média. Il semblerait qu’il y ait un réel engouement des salariés concernés autour de ce projet, mais les élus rappellent qu’une expérimentation a une date de début et une date de fin, et qu’elles doivent entrer dans le cadre de l’accord GPEC de progrès.
Sur le projet de « montage à distance », les sites retenus étaient Mayotte et la Réunion, mais d’emblée Sylvie GENGOUL a annoncé qu’elle reportait pour l’instant ce projet d’accord, afin de trouver un meilleur consensus avec les organisations syndicales très méfiantes (pas question que cela permette de réduire les effectifs permanents ou non permanents). Ce nouvel outil permettrait d’envoyer les médias via la caméra vers n’importe quel nodal du Pôle. La directrice du Pôle souhaite qu’une station puisse répondre à un besoin de renfort ponctuel d’une autre station. Les élus ont exprimé leur désaccord et veulent que l’accord d’expérimentation soit limité au périmètre d’une seule station pour le moment. Les négociations devraient reprendre en novembre avec un nouveau projet d’accord.
Point Fabrique
Sur le plan de charge de la Vidéo Mobile en 2022, la direction de la Fabrique reconnaît qu’il est décevant car en dessous de la demande initiale avec moins de 75% de réalisé. Mais elle estime que ce n’est pas si mal compte tenu de l'indisponibilité du car UM1 de Lyon. Les élus CGT témoignent malgré tout de plannings avec de gros creux même s’il y a eu une légère amélioration ces dernières semaines. Sur la diversité des activités VM, la direction dit rechercher à externaliser en priorité les jeux.
Sur les règles d'or la direction dit sans ambages qu’elle les applique, malgré quelques loupés. Un discours en contradiction avec la réalité où beaucoup se permettent de ne même pas demander si des moyens internes sont disponibles à la Fabrique et recourent allègrement à des moyens privés. La direction s’offusque de cette accusation mais c’est la réalité. Et parfois dans des conditions de conflit d’intérêt que la DMF ne traite que très mollement. Certains seraient-ils des salariés protégés ?
La direction s’est énervée face à cette accusation grave, bien qu’elle soit parfaitement au courant de quoi il est question. Pour les élus CGT, la saisine de la cellule de lutte contre la corruption devient une nécessité puisque la direction ne fait pas le ménage elle-même.
En attendant, la direction dit s'améliorer d'année en année sur les règles d'or. Sauf qu’elle ne fournit aucun élément objectif sur le sujet, aucune information sur l’application des bonus et malus, il faut juste la croire sur parole. Ce point faisait pourtant partie des engagements de la direction lors de la mise en place de la nouvelle organisation de la filière de production dite Fabrique. Encore un engagement non tenu.
Côté équipes légères c’est la bérézina avec un taux de tournage interne de seulement 36% de l’objectif. Les salariés du Siège ont pourtant fait l’effort de s’adapter aux demandes de FTV Studio. Mais le but est peut-être ailleurs, celui de ne pas recourir aux équipes légères de FTV. C’est tellement plus simple de prendre un pigiste privé qui fait tout tout seul, dans le mépris du respect des règles et de conditions de travail décentes.
Fiction numérique à Bordeaux
La direction annonce en introduction jeter l’éponge sur ce projet. Vu la faiblesse de l’investissement, cela ne lui a pas coûté grand-chose. Néanmoins, il s’agit bel et bien d’une trahison d’un engagement inscrit noir sur blanc dans l’accord de mai 2019 sur les projets stratégiques. La promesse très récente d’un plan de charge de plus de 100 jours en 2023 faite en CSE Réseau s’est, une fois de plus, envolée.
Mais le véritable problème n’est pas le plan de charge car la direction dit vouloir continuer de développer les web séries « 140 jours en 2023 mais on ne parvient pas à les localiser sur Bordeaux, les tournages se font un peu partout sur toute la France ». La direction fait semblant de ne pas comprendre qu’une équipe fiction tourne là où c’est nécessaire, que ce soit en proximité de son lieu d’affectation ou pas. La Fabrique n’a jamais réellement porté ce projet et se réjouit déjà de pouvoir enfin planifier ailleurs. De quelle équipe parle t-on d’ailleurs puisque la direction a laissé mourir à petit feu l’équipe de tournage au gré des départs à la retraite ou des ruptures conventionnelles de salariés qui jettent l’éponge de ce mauvais traitement. Les mots sont durs mais les faits sont là :
- Plan de charge annoncé chaque année et non respecté,
- Pas de chef de projet véritablement investi sur le projet car indisponible compte tenu de son poste à temps plein ailleurs et donc totalement absent du site,
- Une équipe en déshérence avec deux alertes santé successives en deux ans,
- Un rapport d’expertise édifiant, un plan d’action remanié unilatéralement et non respecté,
- Une inspectrice du travail qui qualifie cette situation en CSE du Réseau de harcèlement moral de gestion,
- Des postes qui devaient être mis à pourvoir mais qui ne l’ont pas été,
- La Responsable des Activités de Fabrication qui jette l’éponge et part dans le Réseau France 3,
- Une monteuse fiction qui tombe en dépression et qui à son retour engage une rupture conventionnelle pour fuir cette ambiance délétère,
- Un local FabLab avec un fond vert qui n’a jamais servi.
C’est cela la méthode France Télévisions pour constituer un site pilote ? Où est la reconversion industrielle du site dont parlait M. Sitbon et sur laquelle il s’est engagé ?
La direction affirme qu’elle respectera son engagement de pourvoir les postes mais pas à Bordeaux, plutôt là où il y a l’activité. Comprendre là où la direction a décidé de localiser l’activité.
La CGT a rappelé que la Fabrique ne pouvait se réduire au développement de Vendargues qui au demeurant est un très bel outil industriel. Mais cela ne peut se faire au détriment des sites historiques. Car la Fabrique c’est aussi un maillage du territoire qui a du sens, celui d’une production et d’une fabrication décentralisée qui permet l’existence et même la survie de viviers locaux de professionnels du secteur. Et cela soutient le tissu industriel de nos territoires.
Pour la CGT, FTV a une responsabilité en matière d’aménagement audiovisuel du territoire et nous militons pour que cela soit inscrit noir sur blanc dans le cahier des missions et des charges de France Télévisions.
Cette annonce est une véritable trahison des salariés. Comment dès lors peut-on donner le moindre crédit aux engagements de cette direction avec de tels revirements ?
Notif
Notif est un outil utilisé par les planificateurs de La Fabrique pour les aider à trouver des CDD. Pour cela, ces derniers doivent s’y être inscrits en précisant leurs compétences et leurs disponibilités.
La direction ne cache pas les réticences des intermittents de la Vidéo Mobile en particulier, mais estime être en parfaite conformité avec le RGPD et en règle avec la CNIL. Là encore cela pose question puisque les intermittents qui ont dû s’inscrire sur ce dispositif doivent signer les conditions générales d’utilisation d’Ooviiz, la plateforme externe qui fournit la prestation Notif à FTV, que des plannings Ooviiz sont apparus dans Notif et que les intermittents reçoivent des sollicitations d’Ooviiz sur leur mail. C’est cela le respect des données personnelles ?
La promesse d’étanchéité entre les deux systèmes, telle que présentée lors de l’information-consultation du CSEC sur le sujet, n’est donc pas tenue. Un engagement de plus qui tombe aux oubliettes.
Idem sur le critère géographique, proscrit par la loi, la direction admet pudiquement avoir « un regard sur l'éloignement pour le choix des CDD ».
Enfin, sur l'équité, le résultat est plus que discutable puisque l’objectif d’envoyer les propositions à un large panel de CDD n’est pas tenu.
Face à toutes ces critiques, la Présidente dit entendre beaucoup de colère de notre part, depuis très longtemps, et elle ne comprend pas vu les efforts que la direction fait pour la Fabrique. « Je me pose quelques questions », dit elle. « On nous disait ça ne marche pas, on reforme, on essaie d'investir et c’est toujours pareil ». « On ne peut pas continuer comme ça. Si on n’y arrive pas, il faut faire autrement. Il faut qu'on se pose pour mieux fonctionner, pour une analyse complète. » Ca tombe bien, c’est exactement ce que demande la CGT depuis pas mal de temps, de pouvoir faire une mise à plat des dysfonctionnements de cette DMF centralisée : lutte des places, fuite des salariés, postes vacants, déshumanisation des relations avec le terrain. Il est effectivement temps de mettre à plat tout cela.
Et les oiseaux de mauvais augure qui seraient tentés d’en profiter pour menacer la Fabrique d’une filialisation à FTV Studio sont prévenus : nous ne laisserons pas faire le dépeçage de notre outil de fabrication interne.
CSSCT Centrale du 28 septembre 2022
Le 28 septembre les membres de la CSSCT du CSE central se sont réunis avec comme point unique à l'ordre du jour le fonctionnement de l'instance : mission, rôles, objectifs, méthodologie... autant de préalables à déterminer entre représentants du personnel et de la direction pour mieux travailler et être efficace ensemble.
Une pratique à généraliser dans toutes les instances.
Arrêt du feuilleton Plus belle la vie
Le CSE central avait diligenté à la commission emploi formation du CSE du Réseau France 3 le soin de suivre le dispositif mis en place par le service RH de FTV pour les salariés de Plus belle la vie impactés par l’arrêt du feuilleton. Le président de cette commission, par ailleurs membre du CSE central, a fait part de ses conclusions au travers d’un compte rendu à lire ici.
Avancement du projet Marguerite
Le projet Marguerite doit se substituer à diverses application RH dont Orphée pour la formation. Différents modules seront déployés, notamment pour la gestion des entretiens individuels et le recueil des besoins de formation. Pour la direction il s’agit d’avoir un meilleur suivi des carrières des salariés, sur tous ses aspects, y compris salariaux.
Le projet inclut également un module dit « Talents » qui est en fait un outil de recensement de salariés en vue de pouvoir accéder à l’encadrement. La CGT a rappelé que cela nécessitait une forme d’évaluation et que cela devait être transparent.
Et de rappeler le fâcheux précédent de 2015, dit « affaire du fichage » qui a valu une condamnation de la direction pour entrave au CSE central confirmé par la cour de cassation en 2022. La direction a promis que cette question du module Talents sera abordée lors du point d’étape de l’accord Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Parcours Professionnels courant novembre et qu’une information-consultation du CSE Central aura bien lieu prochainement à ce sujet.
Collaborations extérieures
Ce n’est pas une nouveauté, les collaborations extérieures doivent être autorisées par l’entreprise au travers d’un formulaire que le salarié doit remplir. Cette formalité va maintenant être dématérialisée sur une plateforme dédiée. Mais elle va être aussi renforcée. En effet, il faudra désormais une double validation, par sa hiérarchie et par la direction de l’Ethique et de la Conformité. Sa mise en œuvre doit être opérationnelle pour janvier 2023.
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Présent·e·s pour la CGT : Karine Cévaër (Réseau France 3, Bretagne), Rabéa Chakir-Trébosc (Réseau France 3, Nouvelle Aquitaine), Guilhem Fraissinet (Martinique la 1ère), Chantal Fremy (Réseau France 3, Occitanie), Halda Halidi (Mayotte la 1ère), Michela Law (Siège), Jean-Hugues Lec-Kao (Réunion la 1ère), Katalina Lutui (Wallis et Futuna la 1ère), Pierre Mouchel (Réseau France 3, Nouvelle Aquitaine), Sophie Pignal (Siège), Thierry Pujo (Réseau France 3, Nouvelle Aquitaine), Didier Ricou (Polynésie La 1ère), Emmanuel Urtado (Siège). Représentant syndical : William Maunier (France 3, Grand Est) |
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Paris, le 2 novembre 2022 |