

1er mai 2023. Le non définitif à Macron !
Un brin de muguet en attendant la compassion du Prince-Président et le retrait de sa réforme ?
Le véritable coup d’éclat social serait pour Emmanuel Macron de sortir de cette crise avec les honneurs d’un chef de l’État qui reconnaît en son peuple ses forces et faiblesses (indissociables), sa richesse culturelle et humaine.
Face à 15 millions de téléspectateurs, lundi 17 avril à 20h, le locataire de l’Élysée s’est pour l’instant contenté de jouer la montre dans le règlement du conflit, en surjouant l’humilité, le verbe et le front un peu moins haut.
Mais il a semblé peiner à croire lui-même que ces mots d’ « apaisement » et de « négociation » (pour ne citer qu’eux) sortaient de sa propre bouche.
Ce qui a fait dire à la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet que : « Cette allocution aurait pu être faite par ChatGPT ! »
Posés sur son bureau, deux cadres dont des proches conseillers révéleront un peu plus tard les contenus : Charle de Gaulle sur le premier et Brigitte Macron sur le second. Deux références pour tenter de rassurer les Français sur ses velléités d’autoritarisme face aux accusations de relents bonapartistes. Pas sûr que cela suffise !
Car le terrain est très glissant et l’image des cordons de CRS protégeant le Conseil Constitutionnel (à la veille de sa décision de « validation » du texte) a fait le tour du monde et interroge au premier chef nos voisins européens, inquiets pour la Patrie des droits de l’Homme.
Le cap napoléonien des 100 jours annoncé pour accélérer la réforme dans la « concertation » est un artifice de plus pour tenter d’imposer son agenda. On ne force pas la main pour dialoguer, on essaie de convaincre. Et la seule voie possible sera le retrait de la loi retraite. L’intersyndicale a donc logiquement décliné l’invitation pressante de l’exécutif.
Le bras de fer continue. Ne pas écouter son peuple peut conduire aux pires tragédies. Ce Président aura-t-il l’humilité suffisante pour mettre de côté son égo ? Il est permis d’en douter... Nous avons nous aussi nos références à l’Histoire, celles des salarié·es qui se sont battu·es, parfois en le payant de leur vie, pour arracher des conquis sociaux majeurs pour les salariés dont nous jouissons encore aujourd’hui comme les congés payés et la semaine de 5 jours. Ne laissons pas un Président à la petite légitimité des urnes nous gâcher la vie, mobilisons-nous, sortons nos casseroles !
Retrouvons-nous toutes et tous, le 1er mai, un brin de muguet à la main, pour une fois de plus dire NON à Macron, un NON ferme, massif et définitif.
Toutes et tous ensemble le 1er mai !
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Paris, le 28 avril 2023 |