Mais que fait la police ?
Samedi 27 mai, une équipe de journalistes va couvrir la manifestation contre le fascisme, Esplanade Charles De Gaulle à Rennes. Lors de leur arrivée sur place, des CRS contrôlent systématiquement les sacs pour l’accès au lieu de contestation.
Nos 2 collègues sont accompagnées par 2 agents de protection rapprochés (APR). Les 2 journalistes présentent leurs cartes de presse et ne sont pas fouillées. Par contre, les 2 APR (qui ont aussi présenté leurs cartes professionnelles) se font fouiller leurs sacs. Malgré les protestations de l’équipe, les forces de l’ordre confisquent le masque et les lunettes du 1er APR. Mais, elles ne voient pas le masque et les lunettes du second APR, qui les a accrochés à sa ceinture. Ce dernier les gardera, mais sera de nouveau approché par la police au cours de la manifestation.
Porter des équipements de protection individuelle, des EPI, dans des situations à risques fait partie des consignes données par la direction de FTV et par les formateurs de stages sur les techniques de défense et de protection en reportage.
Les APR transportent régulièrement les EPI des journalistes pour faciliter leurs mouvements. Les leur retirer, c’est donc les mettre en danger, ainsi que les journalistes.
Les forces de l’ordre contraignent ainsi indirectement les journalistes à quitter les lieux en cas de tirs de lacrymogènes. Elles les empêchent donc de faire leur travail. C’est une atteinte au droit à l’information et un moyen efficace pour museler la presse !
Dès samedi, le rédacteur en chef du jour a contacté la préfecture et le commissariat pour leur faire part de son incompréhension sur la manière dont les CRS avaient agi. La directrice régionale et la rédactrice en chef de France 3 Bretagne annoncent qu’elles vont adresser un courrier à la préfecture et autres autorités compétentes pour cet excès de zèle.
Les organisations syndicales de France 3 Bretagne dénoncent ces atteintes, par les forces de l’ordre, à la liberté d’informer.
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Rennes, Brest, le 1er juin 2023 |