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PRÉAVIS DE GRÈVE INTERSYNDICALAudiovisuel public
Deux ans après avoir supprimé la contribution à l'audiovisuel public (la CAP, la « redevance »), le gouvernement envisage à nouveau de déstabiliser le secteur public. Il affirme vouloir imposer, en quelques semaines, et sans concertation avec les salariés des entreprises concernées, une restructuration hyper-rapide de l'audiovisuel public pouvant déboucher sur une fusion de plusieurs sociétés (probablement France Télévisions, Radio France et l'INA). Un tel empressement venant d'un pouvoir exécutif qui n'a cessé depuis sept ans de souffler le chaud (les promesses) et le froid (les coupes budgétaires et dans les effectifs) sur les services publics inspire, au minimum, de la méfiance. À France Télévisions, les salariés sont lassés de subir des fusions d'entreprises ou de services. Et les restructurations récentes, notamment celles des rédactions nationales ou de la Fabrique, sont autant de blessures mal cicatrisées voire de plaies ouvertes. Lancées par la direction sur l'air connu de "se regrouper, c'est se renforcer", ces fusions ont été rythmées par des promesses, puis des mensonges, et enfin des suppressions de postes, de services, d'activités, et d'éditions d'information. Ce scénario, nous n'en voulons pas, nous n'en voulons plus ! Au moment où l'audiovisuel public joue pleinement son rôle face à des médias privés contrôlés par une poignée de milliardaires, pourquoi l'engager dans une fusion qui s'annonce longue, c9mplexe, anxiogène pour les salariés, et sans réel objectif éditorial? L'urgence est plutôt à la lutte contre la désinformation, au développement de l'offre numérique et des programmes pour la jeunesse. Et si une loi nous semble indispensable, c'est plutôt celle qui doit garantir l'indépendance et des moyens du service public, via un finàncement solide et adapté. L'urgence est aussi à un "new deal" social dans nos entreprises, gangrénées depuis des années par une précarité injustifiable qui touche des milliers de collègues, en partlculier les plus jeunes. Notre pays a besoin d'un audiovisuel public renforcé, indépendant et multiple ! Se regrouper, ce n'est pas toujours se renforcer: on ne fusionne pas les équipes de France de football et de rugby. Les organisations syndicales signataires exigent donc :
Afin de faire entendre ces revendications, les organisations syndicales signataires appellent tous les salariés de France Télévisions à oèsser le travail le jeudi 23 mai à 00h01, et ce pour une durée de 48h. Paris, le mercredi 15 mai 2024
Pour la CFDT : Yvonne ROEHRIG, DSC Pour la CGT : Pierre MOUCHEL, DSC Pour FO : Bertrand CHAPEAU, DSC Pour le SNJ : Antoine CHUZEVILLE, DSC Pour la direction : |