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L’UCSA-CGT Mayotte dénonce les méthodes du nouveau DCI qui piétinent l’équilibre de notre rédaction, instaurent un favoritisme flagrant et plongent les équipes dans la division et la désorganisation.

 

Un manager invisible et déconnecté

Voici la fin de l’année, une période qui s’annonce anxiogène pour la rédaction de Mayotte la Première. Depuis l’arrivée du DCI à sa tête, nous ne voyons toujours pas d’amélioration dans notre quotidien. Bien au contraire. Ce manager reste toujours à l’écart, loin des contraintes, des responsabilités et coupé des réalités de l’équipe.

Et lorsqu’il daigne être présent, c’est essentiellement pour modifier le tableau de service, toujours dans le but de favoriser certains au détriment des autres. Sans oublier son intervention récente pour désorganiser une formation essentielle sur le nouveau prompteur : les équipes ont dû se débrouiller dans l’urgence.

Lors de la visite du tout premier Mahorais à entrer au gouvernement, malgré la mobilisation de toute la station, le secrétaire d’État à la francophonie a finalement accordé son interview… à une chaîne concurrente ! Pourquoi ce choix ? Nous n’en savons rien. Après cet épisode, le DCI n’a même pas jugé utile de faire un débriefing.

 

La rédaction fonctionne au jour le jour, sans stabilité ni vision claire

Le web et la radio sont systématiquement dépouillés au profit de la télévision, tandis que l’édition en shimaoré n’a aucune considération. Quelle ligne éditoriale ? Quelle organisation ?

Nous attendons toujours le changement promis par la réforme des rédactions.

 

Un favoritisme qui divise

Le DCI semble avoir choisi son camp : dans sa vision du changement, il privilégie de nouveaux pigistes qui ne maîtrisent ni les langues locales ni les réalités du terrain. Cela se fait au détriment de tous les autres CDD qui maintiennent la rédaction debout depuis des années. Comment comprendre qu’un pigiste arrivé il y a quelques mois soit discrètement chargé de la responsabilité éditoriale d’une émission radio ?

Malgré les alertes répétées de la CGT sur la nécessité de faire tourner les pigistes à compétences égales, le DCI persiste à imposer et fidéliser un seul pigiste sur un même créneau, sans offrir la moindre chance aux autres. Pourquoi ce choix, alors que ces rendez-vous étaient parfaitement tenus par d’autres journalistes et pigistes bien avant son arrivée à Mayotte ? Pendant ce temps, des nouvelles recrues sont planifiées avant même d’arriver sur l’île.

Ces pratiques, basées sur un favoritisme flagrant, sèment la zizanie dans l’équipe. Les divisions s’accentuent, certains pigistes se sentant totalement mis à l’écart sans aucune perspective d’amélioration ou d’évolution.

 

Un mépris inquiétant d’un manager qui alimente les tensions

Lors du dernier CSE, les élus de l’UCSA CGT ont exigé une véritable égalité de traitement et des opportunités d’évolution pour tous. La réponse du DCI a été à la fois déroutante et inacceptable.

Selon lui, nos doléances ne seraient pas les mêmes face à une personne de l’hexagone ou un Mahorais. Que devons-nous comprendre de cette distinction ?

L’UCSA CGT reste vigilante face à ce favoritisme et au mépris affiché.

L’UCSA-CGT MAYOTTE exige justice et respect pour tous, indépendamment du statut ou des origines.

Nous ne pouvons tolérer un manager qui divise les équipes, qui dégrade le climat social de la rédaction, et qui préfère se réfugier dans son bureau.

La direction de Mayotte la Première doit intervenir sans délai. Si rien n’est fait, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour garantir l’égalité et préserver la dignité de tous les salariés de la rédaction.

Mamoudzou, le 6 décembre 2024

 

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