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Comme à France Télécom en son temps, la terreur comme méthode managériale est en train de se propager à France Télévisions. Nous constatons au Siège une multiplication choquante des procédures disciplinaires. Les secteurs et les services touchés par le virus sont de plus en plus nombreux, les motifs de plus en plus variés.

Un contexte social et professionnel délétère

Or, tout ceci se déroule dans un contexte très précis : dégradation des conditions de travail, pression pour produire toujours plus avec moins (selon les mots même de la Présidente), avec la réduction massive des effectifs de l’entreprise en toile de fond. Les salarié.es, placé.es de plus en plus souvent dans des situations d’injonctions souvent contradictoires intenables dans l’exercice de leur mission, sont donc logiquement amené.es à exprimer leur désarroi et/ou un mécontentement parfaitement légitime.

Le choix managérial de la coercition

Dans un contexte d’incertitude sur l’avenir de l’audiovisuel public générateur de nombreuses inquiétudes, le rôle normal d’une direction serait de faire baisser la pression et de créer les conditions de l’apaisement. Au contraire, elle continue d’enchaîner les réorganisations et ne fait même plus semblant d’essayer d’améliorer le sort des salarié.es : elle opte de plus en plus souvent pour la facilité disciplinaire crasse et brutale. Résultat : les intimidations sous forme de convocations s’enchaînent et les sanctions se multiplient.

Dernier exemple en date : un salarié du Centre de Diffusion et d’Échanges, pourtant unanimement reconnu pour ses qualités professionnelles depuis près de 3 décennies, s’est vu notifier sans explication ni préavis une mise à pied brutale accompagnée de la coupure immédiate de l’accès à sa boîte mail. Il est aujourd’hui menacé de licenciement, alors même que la direction n’a pas été en mesure de fournir la moindre preuve crédible d’une quelconque faute en commission de discipline. Par contre, il avait saisi à plusieurs reprises ses encadrants à propos de dysfonctionnements dont ils ont préféré nier l’existence. Le crime de lèse-manager est-il devenu professionnellement mortel à FTV ?

Mirages de la tentation autoritaire

La montée de l’autoritarisme managérial au détriment du droit d’expression des salariés peut aussi être la conséquence d’une stratégie souterraine de dégraissage menée par une direction désormais prête à tout.

Face à cette situation aussi indigne qu’intolérable, la CGT appelle la direction à retrouver ses esprits et ses nerfs, et à stopper ces pratiques. En optant pour la stratégie de la tension, la direction prend le risque que la situation dégénère. Dans ce cas nous n’oublierons pas d’en nommer les vrai.es responsables, parce que les salarié.es n’ont pas à payer les pots cassés des erreurs managériales.

La CGT est et restera aux côtés de tous les salariés dans ce combat pour retrouver la sécurité et la sérénité au travail.

 

Paris, le 20 mars 2025

 

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