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CSE DU SIEGE France Télévisions est percutée depuis 2022 par les politiques d’austérité des gouvernementsmacronistes qui ne cessent de diminuer nos financements. La CGT a mené la lutte pour contrer tous les mauvais coups, en 2022, 2024 et 2025. L’acharnement de la ministre de la Culture à faire passer sa loi sur la holding, renvoyée aux calendes grecques, est symptomatique de cette détestation. Si nous avons provisoirement eu la peau de cette loi sur l'Audiovisuel Public, l’objectif d’étranglement financier persiste avec ses conséquences, notamment, en matière de mise au pas de l’indépendance de l’information, surtout en matière d’investigation. Le danger est toujours présent, rien n’est réglé, et une CGT puissante et combative est indispensable pour poursuivre cette lutte permanente pour notre survie.
Préservons notre accord collectif Après avoir tapé à presque tous les étages pendant 10 ans pour faire des économies, la direction s’attaque maintenant à la couverture conventionnelle des salariés, comme le recommande le rapport à charge de la Cour des Comptes. La PDG estime que c’est sa seule marge de manœuvre, alors que nous attendons toujours la mise à contribution des producteurs privés pour faire face aux baisses de ressources publiques. Dès la redésignation de la PDG à la tête de France Télévisions, la CGT a prévenu que ce mandat serait celui de la confrontation avec les salariés, vu les attaques en règle que contenait son projet. Nous y sommes. Le rapport de force est essentiel afin de conserver les dispositions protectrices de notre accord en matière de temps de travail, de système salarial, d’indemnités de licenciement et de respect des métiers. Nous mettrons en œuvre toutes les solutions possibles afin de préserver les acquis des salariés. La CGT combattra sur le plan juridique et dans le rapport de force grâce à la mobilisation des salariés. La CGT, ses élus et ses représentants sont là pour vous défendre au quotidien, au Siège, au CSE, dans les Instances de Proximité et auprès des parlementaires du pays. Ils et elles seront toujours là demain, encore plus nombreux si vous les renforcez dans les urnes. La CGT, à la tête du CSE Central de France Télévisions, a porté haut la lutte contre le déploiement sauvage de l’intelligence artificielle dans l’entreprise. La direction est passée en force et il aura fallu que le juge soit saisi afin que la direction soit rappelée à l’ordre. Le jugement du 2 septembre 2025 va permettre aux représentants du personnel de contrôler les impacts des projets de la direction qui intègrent de l’intelligence artificielle, que ce soit sur l’emploi ou les conditions de travail des salariés. Car le déploiement de l’IA à France Télévisions, très couteux par ailleurs, est l’un des axes majeurs de la direction pour supprimer de l’emploi.
Respect des métiers La place du service public dans l’univers des plateformes de contenus et des réseaux sociaux est un enjeu capital, mais il ne doit pas se faire sans les salariés. L’externalisation bat son plein au Siège, avec l’intervention de prestataires aussi bien dans les programmes qu’à l’information nationale et en passant par les sports, alors que de nombreux salariés aspirent à évoluer vers ces nouveaux médias. FTV doit avoir les moyens d’investir massivement sur des emplois dans le secteur numérique pour ne pas risquer le décrochage avec les usages des citoyens, et capter les publics qui délaissent la télévision, en particulier les jeunes. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de notre offre linéaire, ni de celui de nos conditions de travail. La polyvalence incontrôlée sera plus que jamais combattue par la CGT, qui prône une évolution maîtrisée des métiers, tout le contraire de la polyvalence tous azimuts et sans garde-fous. La CGT n’est pas contre les évolutions des métiers, comme nous l’avons souvent prouvé, que ce soit avec les UCC ou franceinfo, mais seulement quand nous maîtrisons les impacts sur l’emploi. Donner carte blanche à la direction pourrait s’avérer suicidaire pour nos emplois ! Nous avons d’ailleurs proposé à la direction de négocier prioritairement les métiers du numérique début 2024, mais celle-ci a préféré commencer par casser nos métiers actuels puis dénoncer l’accord collectif, laissant en plan nos propositions.
Information Au Siège, après la funeste fusion des rédactions nationales et la disparition des éditions nationales de la 3, c’est un fumeux projet de hub info qui menace IV3 et FTR, tout en annihilant la participation des équipes parisiennes à la fabrication de la partie nationale des éditions Ici. Plus que jamais l’éditorial est sous contrôle. La CGT lutte pour le retour à une diversité de points de vue journalistiques et au plein exercice des prérogatives des journalistes de l’information nationale. La direction prépare de manière sournoise le rapprochement des rédactions de franceinfo TV, radio et numérique, comme elle le fait avec France 3 et Ici radio. La CGT ne laissera pas faire le projet de filialisation de franceinfo sans organiser la riposte afin d’empêcher cette casse sociale.
La Fabrique La CGT lutte en CSE et avec les Représentants de Proximité pour maintenir et développer la fabrication interne au Siège. Trop d’émissions sont confiées à des producteurs privés, alors que nous avons les potentiels et les savoir-faire pour fabriquer nos programmes. Des programmes emblématiques qualitatifs et historiques sont délégués à la filiale de production FTVS, laissant nos journalistes et nos techniciens orphelins de la belle ouvrage. La disparition des équipes légères du siège en a été un insupportable épisode. Il est temps de mettre en place un plan de relance des Moyens Internes de Fabrication à France Télévisions, et de questionner le fonctionnement de son organisation centralisée dont les personnels subissent les carences sur le terrain. La CGT n’est pas contre l’évolution technologique. Si elle a été en première ligne pour suspendre le renouvellement des régies, c’est parce que la direction avançait masquée dans ce projet qui est aussi un plan de réduction d’effectifs. Là encore, le CSE du Siège, sous l’impulsion des élus de la CGT, a obtenu gain de cause en justice. Au Siège, la CGT est un réel contre-pouvoir actif et déterminé face aux projets destructeurs de la direction, dont le but principal est la chasse aux emplois, sans se soucier des conséquences sur la santé et les conditions de travail. Nous entendons poursuivre, comme nous l’avons toujours fait, le combat pour la défense de l’audiovisuel public, de notre financement, de l’outil de production interne, de l’indépendance de l’information, de nos métiers, de l'emploi des salariés permanents et non permanents, des conditions de travail et des salaires. Les enjeux pour les trois années qui viennent sont gigantesques et la CGT répondra présente pour défendre les intérêts de tous les salariés. Tout au long de ce mandat qui s’achève, les élus, les délégués et les militants de la CGT se sont efforcés de maintenir le lien avec les salariés et d’assurer leur défense tant au plan individuel que collectif : convocations, réorganisation des services, souffrance et harcèlement moral, comités salaires… Les élus CGT au CSE ont aussi assuré la continuité de nos instances, rendue indispensable vu le nombre de transformations engagées par la direction, ainsi que la gestion des activités sociales et culturelles et de la restauration collective, grâce à l’engagement de toutes les équipes. Le CSE a proposé aux salariés une offre d’activité riche et variée, (voyages, vacances, spectacles, activités culturelles et sportives, billetterie, etc.) avec une gestion rigoureuse. Plus que jamais face à la montée de l’extrême droite et de l'intolérance, les missions fondamentales de France Télévisions doivent être réaffirmées : informer, éduquer, distraire, en toute indépendance des pouvoirs et des lobbies, et des vendeurs de « temps de cerveau humain disponible ». L'information ne peut être partisane, la culture et l'éducation doivent être accessibles à toutes et à tous partout, le divertissement doit être de qualité. C'est la raison d'être du service public. La CGT reste disponible et combative, dans la défense des salariés de France Télévisions et de l’idée d’un service public exigeant et de qualité.
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