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De toute évidence, le rapport Bloch rendu public en début de semaine est un travail de commande au service des dirigeants de l’audiovisuel public et de la ministre, un justificatif stratégique en bande organisée. Ses ingrédients : des constats lapidaires, des certitudes et des dogmes, et plus fondamentalement une indifférence malveillante à l’égard des salariés. D’ailleurs, l’ancienne patronne de France inter n’a pas rencontré une seule organisation syndicale, elle s’est cantonnée au petit entre-soi des directions, des tutelles et des seuls députés du bloc centriste. Une approche partiale qui tourne délibérément le dos aux principes du pluralisme qu’elle fait mine de vouloir défendre. A ce titre, la proposition de création d’un poste de directeur de l’information au niveau de la holding est un très mauvais signal pour l’indépendance des rédactions. Sans surprise, les conclusions de ce « rapport » valident donc à la fois les lubies de Madame Dati et les ambitions de Madame Ernotte : création d’une holding et de différentes filiales dont la société Ici dans laquelle seraient transférés et réunis les salariés des réseaux régionaux de la télé et de la radio. Le tout assorti d’une remise à plat du modèle social avec le règne de la polyvalence à la clé. Ce grand soir à la machette est justifié par la nécessité du grand basculement numérique. La question de l’impact social n’intéresse pas un instant ces élites. Voici donc une ultime illustration de l’épée de Damoclès qui pèse lourdement sur les salariés du réseau régional de France 3. D’ores et déjà, les briques de ce monde rétréci du futur se mettent en place sous nos yeux : réduction des ETP à marche forcée avec son cortège de postes vacants et d’éviction brutale de salariés non permanents ; appauvrissement de l’offre de programmes remplacés par des magazines recyclant les vieilles gloires de la télé nationale, sans doute les plus à même d’apporter un nouveau souffle ; mise en place d’outils pour automatiser, processer et se débarrasser à terme des salariés. Face à un tel constat, on se demande s’il reste dans notre entreprise une direction ayant une conviction sincère pour le réseau régional, hormis celle de nourrir des producteurs privés. De son côté, toute en condescendance, Madame Bloch imagine une télévision régionale tournée vers « une information servicielle et d’accompagnement », mettant en avant « les fiertés des régions (patrimoine culturel, gastronomie, sports) », où le décryptage se résume à « l’explication des phénomènes climatiques en marge de la météo ». Une gentillette communication d’ambiance, faut bien divertir le populo pour éviter qu’il aille de nouveau occuper des ronds-points. L’info, la vraie, faut laisser ça aux adultes, à Paris. D’ailleurs Madame Ernotte veut catapulter la direction du Réseau à Marseille, histoire de ne plus voir les gueux encombrer les couloirs du siège parisien. Cette vision d’en haut, nous la contestons fermement et nous sommes bien décidés à la combattre pied à pied. Nous appelons les salariés à se mobiliser massivement contre le projet de holding, qui revient à l’Assemblée nationale à partir du 30 juin. De leur côté, les élus ont saisi la Justice et obtenu que la direction consulte enfin les instances sur les rapprochements France Bleu/France 3, la disparition de la marque France 3 et la compression des effectifs, qui entraine baisse de l’activité et dégradation des conditions de travail.
Paris, le 18 juin 2025
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