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La maison brûle mais la direction regarde ailleurs ! Clim au point mort à MFTV

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La semaine dernière, la région parisienne a connu son premier épisode caniculaire.

A la mi-juin. Qui aurait pu prédire ? Visiblement, pas la direction.

Depuis des mois elle ne prend pas la mesure des problèmes récurrents de la climatisation du bâtiment MFTV. Résultat, quand celle-ci s’avère devenir vitale, ça ne fonctionne pas.

Dans notre bâtiment vitré, lorsque le soleil tape fort, il transforme les bureaux en serres tropicales. Parfait pour faire mûrir des tomates, beaucoup moins pour faire éclore des programmes télé.

Le 13 juin, la direction a sorti une brise légère de communication « tout est mis en œuvre pour que ce soit rétabli au plus vite ». En attendant, le froid est réservé aux « process ».

Apparemment les salariés ne font pas partie des process de fabrication de la télévision. Le choix des mots n’est jamais innocent.

La semaine dernière, dans certaines salles de montages, la température dépassait les 33°. Les salariés ont fait comme ils ont pu pour survivre dans ce milieu hostile en mode adaptation climatique.

Si le code du travail n’indique pas de température maximale à ne pas dépasser dans un bureau, il oblige cependant à « éviter les élévations exagérées de température » (article R4222-1). Par ailleurs, l’employeur a l’obligation de préserver la santé de ses salariés.

L’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) a fixé comme seuil déclencheur d’actions de prévention par l’employeur la température de 30° pour une activité sédentaire.

A partir de jeudi prochain un épisode caniculaire intense est annoncé, les températures sur Paris vont dépasser les 35° durant plusieurs jours.

En attendant que notre bâtiment retrouve un climat tempéré, la CGT demande à la direction :

  • de favoriser le télétravail ;
  • d’aménager les horaires de travail ;
  • de mettre en place des solutions mobiles de ventilation (ventilateurs, brumisateurs…) ;
  • de distribuer de l’eau et s’assurer du bon fonctionnement des fontaines.

Brasser de l’air ne va pas suffire !

Paris, le 17 juin 2025

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ICI, baisse d’ETP, marque France 3 - La justice nous a donné raison

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France Télévisions ne peut pas transformer l’entreprise sans l’avis des élus ! C’est la décision que vient de rendre le Tribunal de Paris ce mardi 3 juin 2025 par une ordonnance de référé.

Les conséquences sociales des projets de l’entreprise doivent être présentées devant les instances et faire l’objet de consultations

Le juge des référés est le juge de l’urgence. Il est aussi, surtout, celui de l’évidence. Il s’exprime sur les questions qui ne font pas débat, comme le non-respect du droit social. Une évidence que les représentants du personnel expriment depuis plusieurs années.

Vous le savez, le 6 juin prochain, les chaines du groupe France Télévisions disparaissent au profit d’une marque unique, france.tv, sous laquelle elles seront rassemblées. Cette décision, s’inscrit dans un processus de transformation beaucoup plus large.

Une transformation qui suscite, à raison, de nombreuses interrogations parmi les salariés : quel impact sur leur travail, leurs missions, leurs repères professionnels ? Quel avenir pour l’information de proximité ? Quelles conséquences concrètes sur les emplois, les organisations territoriales et leur couverture conventionnelle ?

Face à l'absence d'informations claires, face au refus d’un vrai dialogue social, le CSE du Réseau France 3 et le CSE Central n’ont eu d’autre choix que de saisir la justice pour faire dire le droit.

Le juge de l’évidence vient confirmer une exigence fondamentale

Le juge a donc reconnu mardi l’existence d’un projet global de transformation qui peut effectivement avoir des effets structurants sur les métiers, les implantations locales, et les conditions de travail.

Comme nous, il a jugé qu’un projet rapprochant France Bleu et France 3 ne pouvait être mené sans une consultation préalable des représentants du personnel. Il ordonne donc à la société France Télévisions d’informer/consulter le CSE central de France Télévisions sur le projet global de rapprochement de France 3 et France Bleu ainsi que sur le projet de remplacement du nom France 3 par la marque générique france.tv.

Il fait également interdiction à France Télévisions de prendre toute mesure appliquant le projet de rapprochement France 3 France Bleu tant que l’instance n’aura pas été informée/consultée mais autorise malgré tout la direction à déployer le changement de marque de France 3 le 6 juin 2025.

La question des suppressions d’emploi, un sujet de préoccupation majeur pour les élus

Fin 2024, la direction a évoqué en instance des objectifs de réduction d’effectifs avec la suppression de 180 équivalents temps plein (ETP) à l’échelle de France Télévisions, dont 54 au sein des stations régionales de France 3.

Ces chiffres ne sont pas neutres, surtout dans un contexte où les métiers évoluent. Les élus et leurs syndicats n’ont eu de cesse de demander l’ouverture d’un véritable dialogue sur le sujet permettant de mesurer les impacts de ces suppressions. Demandes restées vaines.

Le juge a donc également reconnu que ce projet de réduction des effectifs devait faire l’objet d’une information-consultation du CSE Réseau France 3. Et il fait interdiction à France Télévisions de supprimer des ETP au sein du Réseau France 3 tant que l’instance n’aura pas été informée/consultée sur ce point.

Il laisse un délai de 15 jours à la direction pour mettre en place cette consultation. 

Cette décision est importante : elle rappelle à la direction que les salariés et leurs représentants doivent être associés aux choix qui impactent directement l’organisation de leur travail, leurs perspectives professionnelles et leurs conditions de travail.

Une leçon pour l’avenir

Par cette décision, le juge rappelle que, même en l’absence de mesures concrètes immédiates, toute décision doit être précédée d’une information et consultation, dès lors qu’elle touche à la marche générale de l’entreprise. Les représentants du personnel ne peuvent plus être ignorés.

Les transformations à venir ne peuvent être portées uniquement par le haut. Elles doivent s’appuyer sur la réalité des métiers, des territoires, des identités professionnelles et se construire avec celles et ceux qui font vivre le service public au quotidien.

Voilà une leçon à retenir pour nos dirigeants. Ils sont obligés de renouer le dialogue social, dans le cadre des instances représentatives du personnel, et dans le cadre de négociations avec les organisations syndicales représentatives.

Un vrai dialogue social et pas de vagues réponses qui servent uniquement un objectif d’économies en ignorant totalement la santé des salariés.

C’est aussi l’opportunité pour eux de faire preuve, mieux vaut tard que jamais, de sincérité et de transparence.

Paris, le 5 juin 2025

 

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La CGT face à Delphine Ernotte qui débute son 3ème mandat

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Pour entamer son 3ème mandat à la tête de France Télévisions, Delphine Ernotte a reçu ce 26 mai la CGT, premier syndicat de l’entreprise. Accompagnée par la DRH Isabelle Caroff, elle a présenté les différents objectifs qu’elle s’est fixé et qu’elle a annoncé lors de sa candidature devant l’Arcom. Un projet que la CGT a déjà qualifié de violent et hostile aux salariés.

Projet de loi holding

Le destin de l’entreprise reste suspendu au vote, ou pas, du projet de loi de réforme de l’audiovisuel public. Delphine Ernotte a rappelé qu’elle préfère la fusion à la holding. Mais si la loi passe, ce sera pour une holding. Dans ce cas, elle ne s’avance pas trop, mais dit que la création de filiales sera inéluctable. Une filiale regroupant les régions du réseau France 3 et le réseau radio ICI, une autre avec franceinfo TV et franceinfo radio.

La CGT a combattu, combat et combattra ce projet de loi de la ministre de la Culture qui n’a qu’un but : affaiblir et appauvrir l’Audiovisuel Public. La PDG a d’ailleurs plusieurs fois rappelé la baisse du financement de l’entreprise par l’État.

Projet de révision de l’accord collectif

Et si la loi ne passe pas, la PDG annonce vouloir une révision de l’accord collectif, c’est-à-dire une renégociation de pans entiers de notre accord comme la polyvalence des métiers, le temps de travail et la politique salariale. Objectif : faire encore plus (sur les réseaux sociaux et sur franceinfo) avec encore moins (de salariés et d’argent, surtout en régie et dans les services techniques).

Un état des lieux de l’existant serait engagé par la direction avec les syndicats dès septembre 2025, pour un début de négociation début 2026, après la fin du cycle électoral en cours qui établira la nouvelle représentativité des organisations syndicales. En bref : qui aura le pouvoir de négocier et signer les accords d’entreprise.

Projet pour le numérique

Sur le numérique comme sur le linéaire, elle prend en exemple nos concurrents et homologues, par rapport à qui nous serions « antédiluviens » ! Selon elle, il y a 6 salariés en régie à la BBC contre 20 chez nous. Où ça chez nous ? Des propos caricaturaux qui montrent qu’elle ne connait pas vraiment les conditions réelles de notre entreprise. Elle a juste les remontées orientées de ses « top managers ».

Elle veut également plus d’agilité dans les métiers (= polycompétences), surtout sur le numérique. Elle ne comprend pas pourquoi une interview d’un grand cinéaste américain à Cannes faite par un éditeur numérique n’est pas aussitôt montée et mise en ligne par lui-même. La CGT lui a simplement rappelé qu’il faut une validation éditoriale, et qu’on ne publie pas sur les sites de FTV sans contrôle. Ce n’est donc pas une question d’agilité mais d’organisation du travail.

Sans conteste, nous devons être plus présents sur le numérique, que ce soit sur nos sites ou les réseaux sociaux. Nous demandons d’ailleurs depuis des mois l’ouverture de négociations pour définir ces nouveaux métiers du numérique indispensables à notre déploiement sur tous les supports possibles.

Projet de baisse des effectifs, des repos et des compensations financières au temps de travail

Avec la refonte des métiers envisagée, le projet est également de baisser les effectifs. Pour la PDG et la DRH, « on n’est pas assez efficace sur la manière de produire ». Pourtant, notre productivité n’a rien à envier aux entreprises européennes de l’audiovisuel public. Là aussi, elles lancent des affirmations sans aucun élément factuel et sans vouloir prendre en compte dans l’équation la différence de financement en notre défaveur.

La CGT demande de continuer à fabriquer en interne, et même de développer nos productions internes avec du personnel et des équipements.

La PDG a confirmé sa volonté de nous faire travailler plus. Pour elle, on a trop de jours non travaillés. Mais elle est consciente qu’elle ne pourra pas envisager de nous faire travailler plus sans compensation financière.

La DRH émet la possibilité d’avoir un futur accord à plusieurs vitesses, selon l’ancienneté des salariés dans l’entreprise. Concrètement, la direction est prête à mettre en place des mesures restrictives aux plus jeunes, et épargner les plus anciens. La porte ouverte à des disparités contractuelles que la CGT ne peut pas valider.

La direction souhaite également uniformiser les organisations du travail, et supprimer certaines compensations financières comme la valorisation du samedi travaillé des PTA par exemple.

Réforme législative ou pas, les mois à venir seront musclés dans l’entreprise. Les projets de Delphine Ernotte auront des répercussions sur l’emploi, nos conditions de travail et nos programmes. La CGT assumera sa place de premier syndicat de l’entreprise pour défendre et préserver nos emplois et notre entreprise.

 

Paris, le 26 mai 2025

 

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Ernotte 2025-2030 - Un projet violent et hostile aux salariés

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La CGT prend acte de la décision de l’Arcom de reconduire Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions. Cela dénote toutefois un certain manque de courage pour aller vers un nécessaire renouvellement de la ligne managériale et de la stratégie de l’entreprise.

Les salariés ne doivent pas s’illusionner, des heures sombres nous attendent : le projet de Mme Ernotte se caractérise par une hostilité manifeste et sans précédent à l’égard du corps social interne de notre entreprise. Pour durer, cette dernière a donné comme gage de poursuivre la purge des effectifs et dégrader le modèle social, le tout voilé d’apparences pour lesquelles personne n’est dupe.

Extrait de l’audition de notre PDG devant l’Arcom le 12 mai : « La transparence est indispensable avant toute transformation, nous nous sommes préparés ces dernières années, à une holding ou une fusion ». Nous aimerions bien savoir de quelle transparence il s’agit car le moins qu’on puisse dire c’est que cela n’a pas été mis en pratique ces dernières années. Les méthodes de transformation à France Télévisions, on les connait, on peut en parler…

Lors de son audition devant l’Arcom, la candidate à sa reconduction a brillé par son absence totale d’empathie pour les salariés, considérés comme une charge salariale qu’il faut impérativement voir diminuer : « Je comprends les inquiétudes des salariés, surtout dans le contexte économique actuel », dit celle qui s’empresse d’ajouter : « j’ouvrirai au plus vite les discussions avec les organisations syndicales pour définir un nouveau cadre social ».

Pour y parvenir, les choses sont désormais très claires : renégociation de l’accord collectif (à la baisse évidemment), avec en ligne de mire la remise en cause des métiers – jugés trop contraignants – afin de généraliser les polycompétences, suppression de tout automatisme salarial, réduction du nombre de congés, bref l’appauvrissement général du corps social, tout en accroissant la productivité dans une conception du travail industrielle et processée.

Voici la vision assez dystopique décrite par Mme Ernotte devant l’Arcom : « Il n’est pas possible d’avoir une entreprise publique en déficit. Il faut préserver les programmes et retravailler notre façon de fonctionner. Il y a des freins, il faut redimensionner nos moyens en fonction de l’activité, réduire certains moyens de production grâce à l’automatisation et l’intelligence artificielle. »

« Il faut rompre avec ce qui nous freine et aller vers de la polycompétence, l’accord de 2013, nous freine. Il faut redéfinir le cadre des métiers, pour faire baisser les frais professionnels et tenir notre activité ».

La CGT ne baissera pas les bras face aux pressions tous azimuts pour une généralisation des polyvalences. Nous nous opposerons à un détricotage de nos conquis sociaux dans le seul but de faire des économies sur le dos des salariés. Nous lutterons pied à pied, pour éviter que l’automatisation et l’intelligence artificielle ne déshumanisent encore un peu plus les rapports sociaux dans notre entreprise.

Par ailleurs, nous ne lâcherons pas notre revendication d’un vrai pluralisme dans l’information nationale, ce dont on est loin aujourd’hui. Il faut un éditorial élaboré collectivement avec les journalistes et non plus par un petit groupe de cadres éditoriaux. Il faut aussi en finir avec la politique d’externalisation sur le numérique qui dépossède les rédactions.

Si des évolutions sont possibles par la négociation – et les 30 avenants à l’accord collectif négociés depuis 2013 le prouvent – elles devront faire l’objet de contreparties en termes de reconnaissance et de sens dans le travail. 

Avec la reconduction de Delphine Ernotte, les bons petits soldats du pouvoir reprennent donc du service avec comme boussole la vis sans fin des économies sur le dos des salariés.

Du côté de la CGT, nous avons, nous aussi, notre feuille de route. Celle-ci est sociale, ambitieuse et déterminée. Porteuse d’une haute idée du service public.

Entendre Mme Ernotte utiliser les mots de « dialogue social » devant le collège de l’Arcom ou l’entendre affirmer que son projet vise à mettre en place un management plus horizontal est tellement peu crédible que c’en est insupportable. Que ne l’a-t-elle fait depuis dix ans ?

Son second mandat s’est traduit, au contraire, par un durcissement, une rigidité et une verticalité, déconnectés des aspirations des salariés.

Si l’on doit résumer ces dix années, le 1er mandat fut celui de la construction d’un projet et du lien direct avec les salariés et leurs représentants, le 2ème celui du durcissement social et de la dégradation généralisée des conditions de travail. Le 3ème s’annonce comme celui de la grande confrontation.

 

Paris, le 15 mai 2025

 

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Présidence de France Télévisions « Réconcilier », vraiment ?

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Alors que Delphine Ernotte se présente une nouvelle fois devant l’Arcom pour défendre sa candidature à la présidence de France Télévisions intitulée « Réconcilier », la CGT tient à rappeler les raisons profondes pour lesquelles le climat social s’est considérablement dégradé sous ses 2 mandats. La réalité est en effet malheureusement très éloignée de la « joie » et de « l’ambition » que Mme Ernotte a mis en avant la main sur le cœur dans la communication interne accompagnant l’annonce de sa candidature.

 

Un affaiblissement méthodique de nos capacités de production

Depuis près de dix ans, les salarié·es vivent au rythme de réorganisations imposées sans concertation, dictées par une logique budgétaire rigide, un développement affiché non suivi d’effets et une gestion déconnectée des réalités de terrain. Cette politique a affaibli les équipes, appauvri la production interne et précarisé les conditions de travail. La direction a méthodiquement ignoré les dizaines d’alertes venues du terrain et fragilisé le dialogue social en l’évitant.

Le cas emblématique des cars régie en est une illustration parlante : malgré les signalements répétés de la CGT, la direction persiste, sans aucun dialogue, à vouloir détruire sous des prétextes fallacieux des outils totalement opérationnels. Un pur calcul financier de courte vue en dehors de toute stratégie autre que celles de pseudo économies à court terme. Dans son projet stratégique de candidature remis à l’Arcom, Delphine Ernotte évoque ce conflit social en cours sur la Vidéo Mobile et affirme que « Notre ambition stratégique appelle à favoriser une culture de la négociation autour d'un agenda partagé de la transformation. » Ah bon ? Et pourquoi la direction reste vissée sur sa décision brutale et non concertée de supprimer deux cars ? Pourquoi les CSE en sont-ils à saisir le juge sur le projet ICI, l’Intelligence Artificielle ou Genesys faute de consultation des CSE ?

Entre les projets d’abandon d’équipements essentiels, les pénuries d’effectifs partout dans l’entreprise, les mauvais choix managériaux au plus haut niveau, les suppressions de postes (une réduction nette de près de 1 000 emplois sur 10 000 en 10 ans) et l’externalisation massive d’activité, la capacité de France Télévisions à remplir ses missions est aujourd’hui gravement compromise. Cela témoigne non seulement d’un désengagement stratégique de l’État, mais aussi d’un mépris profond pour les métiers techniques, pour l’autonomie du service public et un déni des besoins.

 

Un recul éditorial coupable au regard de nos missions démocratiques

Les transformations pilotées d’en haut ont aussi conduit à une confusion éditoriale majeure. Le recul de la diversité éditoriale, de l’autonomie des journalistes, la perte de lisibilité des chaînes et les errances d’investissement (Salto) ont gravement entamé la force de l’audiovisuel public, y compris auprès des téléspectateurs. Les repères se brouillent, les audiences reculent sur France 3, en particulier sur ICI, et celles de France 4 ne sont même plus mesurées (moins de 1%). Sans parler du sous-investissement dans FranceinfoTV dont les erreurs de castings récents ont encore affaibli cette chaine qui peine à se hisser aux niveaux d’audience des autres chaînes info. A qui la faute ?  

Et le transfert sur le numérique marque le pas, la direction n’ayant toujours pas mis à l’ordre du jour des négociations, malgré nos relances multiples, les métiers du numérique alors que cela est affiché comme une urgence vitale. Une urgence qui pousse une fois de plus la direction à externaliser, ce que nous refusons.

Dans le contexte actuel de recul démocratique généralisé, le choix de ne plus permettre à l’audiovisuel public de remplir sa mission de pilier dans un monde en mutation très profonde est grave, pour les salarié·es comme pour les citoyens.

 

Conditions de travail sacrifiées et perte de sens professionnel

Les salarié·es, déjà inquiet·es des transformations subies et des dégradations présentes et à venir de leurs conditions de travail et de rémunération, se demandent quel est le sens de leur travail. Travaillent-ils pour le service du public ou au service des ambitions personnelles de membres de la direction ?

Dans ce contexte dégradé, le climat social est explosif, la gouvernance opaque, les décisions unilatérales, les pratiques managériales contestables pour ne pas dire coupables (y compris d’un point de vue légal) : les dérives sont documentées, les alertes nombreuses, les réponses inexistantes, les procédures se multiplient.

 

La duplicité comme mantra

A quelle réconciliation fait donc référence Mme Ernotte ? Ce que nous vivons c’est le refus d’ouvrir le dialogue sur les projets d’intelligence artificielle, le refus de transparence sur les projets ICI et sur l’avenir statutaire de franceinfo, et la volonté d’une révision totale de l’accord collectif. C’est l’externalisation croissante des programmes et des activités de l’entreprise, la gestion à deux vitesses des situations de harcèlement et de violences sexistes et sexuelles. Devant cette réalité, aucune réconciliation n’est possible et, à ce stade, la seule attitude responsable réside dans la lutte sociale et juridique car nous devons faire face à la brutalité d’une direction totalement vissée sur sa verticalité. Malgré ses déclarations d’intention, la réconciliation n’est donc certainement pas le programme prévu par notre présidente-candidate pour l’entreprise et ses salariés.

La CGT ne choisit pas ses patrons, mais elle appelle l’Arcom à bien réfléchir afin de pouvoir redonner du souffle à France Télévisions et ses salariés qui en ont bien besoin et qui n’en peuvent plus du mépris auquel ils font face malgré tous les discours officiels à force de communiqués de « great washing* ».

Il est temps d’ouvrir une nouvelle phase de l’avenir de France Télévisions en réaffirmant ses missions fondamentales de service public, d’ouvrir un nouveau contrat social de haut niveau, construit avec et pour les salarié·es et au service de l’intérêt général.

 

Paris, le 6 mai 2025

 

* Le great washing désigne une stratégie de communication utilisée par une entreprise pour donner une image exagérément positive de sa responsabilité sociale ou environnementale, sans engagement réel ou impact significatif.

 

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Renouvellement de la présidence de France Télévisions - Les 15 priorités de la CGT

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Dans les prochaines semaines, l’ARCOM auditera les candidats à la présidence de France Télévisions pour le mandat 2025-2030. Chacun·e d’entre eux·elles va être amené·e à présenter et défendre son projet pour France Télévisions.

Si le projet de holding de l'Audiovisuel Public visant à regrouper les sociétés de l'Audiovisuel Public s’est (momentanément) éloigné, un doute subsiste sur les intentions du gouvernement à ce sujet. Comment construire un projet sérieux pour France Télévisions dans un tel contexte ? La CGT de France Télévisions a souhaité afficher ses priorités pour les cinq prochaines années. À charge pour les candidat·es de se positionner sur les différentes propositions du premier syndicat de l’entreprise.

 

1. La nécessité de négocier avec l’État une trajectoire financière pluriannuelle à la hauteur des enjeux du secteur en matière de production, de fabrication, de montée en puissance du numérique et de lutte contre la désinformation.

 

2. France Télévisions doit pouvoir détenir les droits sur les œuvres qu’elle produit et à la hauteur des investissements engagés dans la production audiovisuelle et le cinéma. Il s’agit d’argent public qui doit servir à la production et aux investissements du service public.

 

3. Préserver et développer nos moyens internes de fabrication comme un outil stratégique d’excellence, au service de la qualité de nos contenus dans tous les genres.

 

4. S’engager pour une véritable indépendance de l’information. Un « cahier des charges » éditorial doit être établi par un comité composé de représentants des journalistes, de la société civile et d’élus des entreprises de l’audiovisuel public.

 

5. Une refondation de la Rédaction Nationale de France Télévisions, en rendant aux journalistes leur liberté de traitement journalistique sans injonction hiérarchique et en faisant valider la désignation de la direction de l’information et des rédacteurs en chef de toutes les rédactions par les rédactions elles-mêmes.

 

6. Sous-dotée depuis sa création, franceinfo doit enfin se voir attribuer les effectifs et les moyens matériels indispensables à l’exercice de sa mission d’unique chaîne TV d’information continue du service public.

 

7. Redonner à nos médias de proximité en région et en Outre-mer les moyens humains, éditoriaux et technologiques d’effectuer correctement leurs missions dans l’information et les programmes, sur tous les supports, afin d’offrir une haute qualité éditoriale à nos concitoyens.

 

8. Sortir du diktat des ETP et des suppressions de postes : bien souvent, des initiatives éditoriales internes sont avortées faute de pouvoir disposer des effectifs nécessaires, ce qui produit de l’externalisation d’activité et dépossède les salariés de leur savoir-faire.

 

9. Lancer un vaste plan de reconversion aux métiers de numérique pour maîtriser en interne le développement de nos plateformes et notre présence sur les réseaux sociaux.

 

10. Engager un diagnostic global de l’externalisation des programmes et des prestations hors programme afin de mieux maîtriser nos activités en interne.

 

11. Encadrer le développement de l’utilisation des outils d’intelligence artificielle afin de disposer d’un contrôle humain sur ces systèmes et leurs dérives potentielles, et d’en maîtriser les impacts sur l'emploi, les métiers et les conditions de travail.

 

12. Relancer une politique salariale digne de ce nom après une décennie d’austérité.

 

13. S’engager pour que l’entreprise soit volontariste et exemplaire dans la prise en compte de l’écologie dans son fonctionnement. Qu’elle mette en place la formation de ses salariés pour maîtriser les moyens de promouvoir et respecter l’environnement.

 

14. Réaliser avec les organisations syndicales et les instances représentatives du personnel un grand diagnostic de la santé au travail afin de mettre en place un plan d’action ambitieux pour redonner aux salariés tout leur sens au travail.

 

15. Refonder le dialogue social à France Télévisions à tous les niveaux, en instituant une reconnaissance du fait syndical comme un atout pour l’entreprise et négocier un accord de méthode pour maîtriser le déploiement des projets dans l’entreprise.

 

La CGT est prête à rencontrer tou·te·s les prétendant·e·s à la fonction de PDG de France Télévisions afin d’échanger sur nos priorités.

 

Paris, le 17 avril 2025

 

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Post-production à la Fabrique - la direction choisit le conflit

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Un projet délétère

En septembre 2024, le directeur délégué à la post-production annonçait la fin imminente des binômes de responsables techniques (un profil vidéo et un profil audio) sur l’ensemble des sites de post-production de la Direction des Moyens de Fabrication. La responsabilité technique audio des sites serait ainsi confiée à des spécialistes de la vidéo, sans aucune évaluation des conséquences de cette mission supplémentaire en termes de charge de travail, de formation ou de risques professionnels.

Cette annonce brutale représente à moyen terme une menace sérieuse sur la pérennité de l’exploitation audio des sites de post-production. L’ensemble des salariés concernés l’ont bien compris et ont interpellé à plusieurs reprises la direction pour exprimer leur refus et leur incompréhension de cette décision.

 

Une direction bornée et réfractaire au dialogue

Leurs représentants élus ont relayé leur voix en instance de proximité. Les organisations syndicales ont également choisi la voie du dialogue en déposant une saisine et en proposant des compromis. A ces multiples tentatives de négociations, la direction des moyens de fabrication a démontré inlassablement sa détermination à ne pas entendre les salariés dont elle a la responsabilité. La dégradation du dialogue social à la fabrique est donc de son seul fait, et ne laisse plus d’autre issue que le conflit social.

Les syndicats exigent donc pour les salariés des post-productions de la fabrique :

- L’ouverture de postes de responsables techniques à profil « audio » sur tous les sites n’en disposant pas ou plus (Lille, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Vendargues et Paris), en complément des responsables techniques en place

- La garantie du renouvellement des binômes de responsables techniques post-production sur les sites actuellement dotés (Rennes, Nancy, Marseille)

- La mise à jour des fiches de poste responsables techniques et chefs OPS/Mixeurs pour clarifier leurs périmètres d’activité

- La reconnaissance de l’expertise des chefs OPS/Mixeurs par la direction déléguée à la post-production et l’ouverture de perspectives d’évolution de carrière dans leur spécialité

Pour appuyer ces revendications, les organisations syndicales CGT, CFDT et FO appellent les salariés de la direction déléguée à la post-production de la direction des moyens de fabrication à cesser le travail le 5 mai 2025 à partir de 00h et pour une durée de 72h jusqu’au 7 mai.

 

Paris, le 16 avril 2025

 

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Préavis de grève Vidéo mobile Une direction entre fermeture et fébrilité

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Le 10 avril la direction réunissait (enfin) les syndicats CGT et CFDT pour négocier le préavis de grève déposé une semaine plus tôt.

Cette fois, la direction semble prendre très au sérieux ce préavis de grève « d’une autre nature » dit-elle, puisqu’il cible 13 dates jusque début juillet. Néanmoins, elle ne fait aucune proposition. Elle préfère égrener son habituelle tentative d’auto-culpabilisation des personnels en jouant sur les peurs de l’avenir de la vidéo mobile, qu’elle a pourtant largement contribué à désorganiser et affaiblir. Elle dit vouloir discuter, mais uniquement de l’aménagement de son projet de suppression de deux cars vidéo mobile. Une proposition inacceptable tant que ce projet n’est pas suspendu.

Le ton de cette réunion montre qu’effectivement la pression est montée d’un cran sur la direction qui ne pourra pas tenir très longtemps cette posture inflexible.

De plus, la direction ayant perdu en justice, le projet Genesys prend du retard et les travaux sont suspendus. Il n’y a plus aucune urgence à mettre un car vidéo mobile à proximité des plateaux du siège pour suppléer aux régies démantelées.

Le déploiement du projet de restructuration de la vidéo mobile est donc de fait suspendu. La direction refuse de le reconnaitre alors que cela est justement une opportunité pour ouvrir le dialogue afin de définir l’organisation des outils de captation de demain.

Il est temps que la direction range son orgueil et sorte de sa posture pour avancer et négocier en intégrant le fait que rien ne se fera sans les salariés.

La CGT et la CFDT invitent la direction à bien peser les enjeux autour du conflit en cours, et à revenir à la table des négociations avec des propositions concrètes afin de pouvoir enfin ouvrir un dialogue constructif pour l’avenir.

En attendant, le préavis de grève est maintenu.

 

Paris, le 15 avril 2025

 

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Projet de loi holding Audiovisuel Public Salarié·es 3 - Dati 0

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Ça y est, c’est officiel, la proposition de loi de holding de l'Audiovisuel Public a été retirée de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 9 avril vers 19h30.

Les syndicats CGT et CFDT ont donc logiquement décidé de lever l’appel à la grève des 10 et 11 avril 2025.

Cependant, rien n’est encore gagné, le gouvernement n’a pas encore renoncé et pourrait profiter d’une fenêtre parlementaire pour y revenir avant l’été. Pour l’instant, le temps parlementaire a joué dans notre sens mais nous restons pleinement vigilants et prêts à nous remobiliser à la prochaine tentative.

Que Mme la ministre soit bien consciente que nous ne lâcherons rien. Il a été démontré que ce projet mal préparé était pétri de contradictions et ne visait qu’à affaiblir l'Audiovisuel Public en s’attaquant à la richesse et à la diversité de ses contenus et à la couverture conventionnelle de ses salariés.

Nous nous félicitons de ce nouveau revers du gouvernement et n’oublions pas que notre Présidente était favorable à ce projet. Plutôt que de rêver à un trône plus puissant, Delphine Ernotte serait inspirée de se mettre au travail pour assurer un avenir sécurisé et enviable aux salariés de cette entreprise, afin qu’ils puissent rendre le meilleur service aux citoyens français.

La CGT et la CFDT vont maintenant se concentrer dans les prochaines semaines sur l’autre conflit en cours à France Télévisions pour la sauvegarde de nos moyens de fabrication que la direction veut démanteler en commençant par supprimer deux cars lourds de captation. Un préavis de grève est en cours jusqu’à l’été et le bras de fer continue avec une direction pour l’instant intransigeante.

Rien ne pourra se faire sans les salariés qui sont la richesse de l’audiovisuel public.

Les Assemblées Générales sont maintenues ce jour afin de pouvoir apporter toutes les informations aux salarié·es.

 

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Paris, le 10 avril 2025

 

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R. Dati s’entête, le projet s’enlise - Nous on ne lâche rien !

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A l’instar de l’intersyndicale de Radio France, les syndicats CGT et CFDT de France Télévisions maintiennent leur appel à la grève les 10 et 11 avril contre le projet de holding de l'Audiovisuel Public porté par Rachida Dati.

Nous avons déposé un préavis de grève de jeudi 14h à samedi matin 8h, pour répondre à l'inscription du projet de loi de holding à l'agenda de l'Assemblée nationale, initialement prévue le 10 avril et le 11 avril pour examen en séance publique.

S’il est désormais acté que le débat n’aura pas lieu le 10 avril, à l'heure qu'il est, et malgré les informations contradictoires sur son éventuel report, l'examen du projet de loi est toujours bien prévu vendredi 11 avril après-midi, "après épuisement du reste de l'ordre du jour"... Ce qui fait qu'il pourrait ne pas être étudié avant les congés parlementaires la semaine prochaine. Mais impossible d’en être sûr.

Notre détermination est sans faille. L'avenir de notre entreprise et de ses salarié·es est en jeu. La résistance s'organise, y compris parmi les parlementaires hostiles à la holding/fusion, toutes tendances politiques confondues (hors RN).

La mobilisation est donc encore une fois nécessaire afin de porter un nouveau coup fort (fatal ?) contre le projet Dati. Les députés qui s'opposent à ce projet nous le disent : la mobilisation dans nos entreprises est primordiale dans le bras de fer en cours face à l'obstination de la ministre de la Culture. Nous devons enfoncer un nouveau clou dans le cercueil de la holding !

Quoi qu'il arrive, nous maintenons donc le préavis de grève des 10 et 11 avril. Nous ne devons à aucun moment relâcher la pression. 1 jour et demi de préavis, jusqu’au petit matin du 12 avril, c'est la possibilité pour celles et ceux qui travaillent la nuit complète (antenne, technique, énergie-climatisation, accueil et sécurité) d'exercer librement leur droit de grève, et pour toutes et tous, deux fois plus d'opportunités de peser pour vous faire entendre !

 

Paris, le 9 avril 2025

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Préavis de grève - Vidéo mobile

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Depuis plus de 4 mois, les salariés de la vidéo mobile se mobilisent contre le projet de suppression de deux cars vidéo mobile. Ils ne sont pas contre l’évolution des moyens de captation, bien au contraire ils veulent être associés aux changements technologiques qui les concernent afin d’être prêts pour les captations de demain.

Cette restructuration imposée brutalement est très symptomatique du fonctionnement vertical de l’entreprise, ce qui est inacceptable pour les personnels. La Direction des Moyens de Fabrication n’a pas le monopole des bonnes idées, on connait ses errements dans certains investissements ces dernières années.

Les deux cars vidéo mobile que la direction veut supprimer sont les plus légers de la flotte alors même que l’agilité des moyens de captations est l’un des arguments avancés par la direction. Un autre argument sur les contraintes ZFE est en train de s’effondrer avec la remise en question de son calendrier de déploiement de sa mise en œuvre. Mais une adaptation de la motorisation de notre flotte VM serait une bonne chose pour l’environnement.

La restructuration de la flotte vidéo mobile n’est que le premier acte d’une attaque sans précédent sur l’activité, les outils et l’emploi à la Fabrique. A qui le tour après la VM ?

En conséquence, les syndicats CGT et CFDT revendiquent :

  1. La suspension du projet de restructuration des moyens mobiles de la Fabrique et l’engagement d’une négociation sur un nouveau projet d’investissement associant les personnels afin de définir les moyens de captation et de post-production de la fabrique à l’horizon 2030.
  2. La transmission de l’inventaire exhaustif des captations réalisées en interne et en externe pour toutes les antennes de France Télévisions sur les 3 dernières années.
  3. La garantie d’un plan d’activité consolidé sur la vidéo mobile et le maintien de l’emploi sur le long terme pour toutes les activités de captation assortie d’un plan de ré-internalisation d’émissions.

Afin d’obtenir gain de cause, les syndicats CGT et CFDT appellent les salariés de la Fabrique planifiés sur les activités vidéo mobile et moyens légers à cesser le travail les 11 avril, 12 avril, 25 avril, 15 mai, 16 mai, 29 mai, 30 mai, 3 juin, 13 juin, 19 juin, 20 juin, 28 juin et 3 juillet 2025.

Paris, le 3 avril 2025

 

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Préavis de grève Contre le projet de réforme de l’audiovisuel public - Restons mobilisés les 10 et 11 avril 2025

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La ministre de la Culture s’entête à vouloir imposer sa réforme de l’Audiovisuel Public. Alors que la proposition de loi est inscrite au calendrier de l’Assemblée nationale, le débat en commission Culture a été hystérisé par la ministre de la Culture qui n’arrive pas à garder son calme face aux questions légitimes des député·e·s. L’utilisation de slogans particulièrement creux ne suffit pas à justifier un projet, il faut des éléments factuels, des arguments et des chiffres. Cela n’est clairement pas au niveau des enjeux sur l’avenir de l'Audiovisuel Public.

Ce projet de réforme de la gouvernance de l'Audiovisuel Public et les baisses budgétaires associées auront de graves conséquences s’il est adopté :

      • Une mise en danger des services et des programmes proposés aux publics, contraints par des budgets qui ne cessent de se réduire. Ces services sont garants du pluralisme, de la diversité des points de vue et de l’accès à une information indépendante et de qualité, comme le rappellent plusieurs directives européennes,
      • Une mise en danger de l’indépendance éditoriale, du pluralisme et de la liberté de l’information, avec un risque de mainmise politique aggravée en cas de gouvernance toujours plus verticale et réduite,
      • La remise en cause du rôle de France Médias Monde à l’international, et un fort risque d’instrumentalisation,
      • La poursuite de la baisse des effectifs et de la dégradation des conditions de travail, tout en amplifiant l’externalisation des programmes, y compris sur l’info, la précarité et la sous-traitance.

Face à ces multiples dangers et en vue des débats parlementaires en cours et à venir, les syndicats CGT, CFDT, FO, SNJ exigent :

      • Un audiovisuel public fort, pluraliste, indépendant et doté de moyens pérennes, notamment pour lutter contre la désinformation en ligne et sur les antennes linéaires
      • Des garanties sur l’indépendance éditoriale et le pluralisme de l’information,
      • La préservation des effectifs et l’amélioration des conditions de travail,
      • L’arrêt des politiques d’externalisation des programmes, de précarisation et de sous-traitance,
      • Un débat démocratique transparent sur nos antennes associant pleinement les salarié·es et leurs représentants.

Nous appelons l’ensemble des salarié·es de France Télévisions, hors personnels de la fabrique planifiés sur les activités vidéo mobile et moyens légers, à cesser le travail à partir du 10 avril 14h jusqu’au 12 avril 8h pour la défense l’audiovisuel public.

 

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Dérapage au 20H - « On n’avait pas franchement besoin de ça »

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Le 20h du lundi 31 mars avait débuté depuis un peu plus de 9 minutes quand notre nouvelle directrice de la rédaction nationale lâchait ces deux phrases à propos de la condamnation de Marine Le Pen : « On n’avait pas franchement besoin de ça dans la situation politique actuelle […]. Les juges […] ont un petit peu eu la main lourde ». A aucun moment, le mot « coupable » ne fut prononcé par notre éditorialiste. Avions-nous bien entendu ?

 

Une prise de position inquiétante

Le commentaire de fin du sujet précédent rappelait que, si les juges ont certes un pouvoir d’interprétation, l’avis général des spécialistes converge pour affirmer qu’ils ont simplement appliqué la loi en matière de détournement de fonds publics. En effet, si Marine Le Pen doit l’exécution automatique de sa peine à l’impossibilité d’être en même temps candidate à de futures échéances électorales et coupable de tels faits, c’est bien leur nature et leur extrême gravité (le montant très élevé des sommes détournées et le caractère industriel du dispositif frauduleux notamment) et non l’orientation politique des prévenus qui ont conduit à la lourdeur de la condamnation.

Au-delà de la trivialité de la remarque de notre éditorialiste de choc, elle reprochait en creux aux juges d’avoir respecté une stricte séparation des sphères partisanes et judiciaires, qui est pourtant l’un des piliers fondamentaux de leur mission et plus largement de l’État de droit. Un comble dans un média public !

 

Une multirécidiviste qui nuit à notre crédibilité

Elle n’en est pas à son premier coup d’éclat. Rappelons ses propos, en plein mouvement contre la réforme des retraites, indiquant que la colère qui s’exprimait alors était essentiellement due à une supposée jalousie de la population à l’égard de la réussite d’un président aussi jeune que brillant. Quelle analyse… Le média Blast s’en est d’ailleurs fait l’écho dernièrement et a rappelé ses faits d’armes (à voir ici 📎).

Une fois de plus, cette chronique politique ne fait pas honneur au service public. Une fois de plus, les salariés vont devoir essuyer au mieux des critiques, au pire des insultes. Ce discrédit n’a que trop duré.

La CGT dénonce donc avec la plus grande fermeté cette nouvelle prise de position déplorable d’une responsable éditoriale de tout premier plan, qui vient d’être promue à la direction de la rédaction nationale. Pour l’ensemble de son œuvre, la CGT demande le départ de Nathalie St-Cricq.

 

Neutralité ou pluralité ? La direction au pied du mur

Il est désormais incontestable que l’impératif de neutralité, que la direction appelle de ses vœux en souhaitant mettre en place une inquiétante clause dédiée, est appliqué de fait à la tête du client. La direction doit cesser de donner le pouvoir éditorial et l’accès aux antennes à des éditorialistes qui apparaissent invariablement comme des béquilles du pouvoir. Elle doit permettre une vraie pluralité d’opinion en ouvrant l’accès, verrouillé depuis bien trop longtemps, aux responsabilités dans les services et à la parole dans les éditions et les magazines les plus en vue, à des journalistes qui défendent des positions critiques.

Paris le 03 avril 2025

 

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Restructuration de la vidéo mobile Rétention d’information sur les captations

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En 2025, économies obligent, la flotte des cars de vidéo mobile de France Télévisions est attaquée, juste après avoir reçu des louanges pour son travail sur les JOP 2024. Deux cars lourds de captations sont en voie de suppression, alors que ces outils HD sont amortis et qu’ils ne coutent plus rien à l’entreprise.

 

Renoncement ou trahison ?

Depuis 2015, la direction de France Télévisions a toujours proclamé que les moyens internes de fabrication sont l’un de ses actifs stratégiques qui fondent son indépendance. Qu’est qui a changé aujourd’hui pour que cette même direction décide brutalement de supprimer deux cars de vidéo mobile ?

Faire tourner le plus possible ses moyens internes est un principe vertueux dans une entreprise afin de minimiser la sortie de cash que nécessite le recours à des moyens externes. Mais plus on utilise les moyens internes, plus cela consomme de l’ETP, le fameux Emploi Équivalent Temps plein dans le jargon des gestionnaires.

Nous sommes donc face à une injonction contradictoire, celle de devoir faire tourner à plein nos moyens et celle de devoir contenir nos effectifs.

C’est une entrave majeure qui entraine une sous-utilisation de nos capacités de production et la direction a beau jeu ensuite de reprocher à ces moyens de ne pas être assez utilisés. Une spirale infernale contre laquelle nous nous battons car pour la direction la seule solution c’est l’externalisation. Et elle est croissante à France Télévisions.

 

Rétention d’information

Dès le 20 décembre 2024, quelques jours après l’annonce brutale de la suppression de deux cars vidéo mobile, la CGT et la CFDT ont demandé la production d’un inventaire exhaustif de toutes les captations réalisées pour France Télévisions sur trois années, avec la distinction du recours aux moyens internes et aux moyens externes.

Un exercice vraisemblablement très compliqué pour la direction qui s’est dite dans l’incapacité de nous fournir ces données avant... fin mars 2025 ! Étonnant pour une entreprise qui veut optimiser le recours aux moyens internes mais qui ne suit pas en temps réel les émissions externalisées. À moins qu’elle n’ait quelques craintes à révéler ces informations tant l’externalisation est importante dans notre entreprise.

Nous sommes le 3 avril et... toujours rien !

Qu’à cela ne tienne, les personnels ont commencé eux-mêmes à établir cette liste. À ce jour, voici une liste (non exhaustive) d’émissions qui échappent à la Fabrique :

   
  • La boite à secrets F3
  • 100 % logique F2
  • Mot de passe F2
  • Conciliabule F4
  • L’anniversaire surprise F3
  • Les clés de l’orchestre F4
  • La fête de la chanson Française F2
  • Taratata F2
  • N’oubliez pas les paroles F2
  • La grande librairie (extérieur) F5
  • Ca commence aujourd’hui F2
  • Quelle époque F2
  • Le quizz des Champions F2
  • Le club des invincibles F2
  • Tout le monde a son mot à dire F2
  • Chacun son tour F2
  • Le jeu des mille euros F3
  • Drag race F2
  • Les enfants de la télé F2
  • 8 Mai et 11 novembre
  • Arrivée Vendée globe F3
  • Itw du Président au grand palais IA JT F2
  • La boite à jeux
 
 

 On peut ajouter à cela un nombre important émissions spéciales externalisées : 

      • 23/03/2023 : En direct L'évènement, le car de Toulouse était dispo.
      • 24/03/2023 : Johnny H Symphonique avec Yvan Cassar - Palais des congrès de Nice Morgane Prod.
      • 30/10/2023 : 20h45 En direct sur France 2 Voyage en langue française.
      • 16/11/2023 : Sur France 3 enregistré du 6 au 10/11/2023 à côté du plateau 130 : un anniversaire secret Obispo. Fait par AMP et diffusion le 24/11 sur France 3.
      • 28/11/2023 : Les supers pouvoirs des océans : donné au privé pour cause de condition météo.
      • 29-30/11/2024 Téléthon Gaming 2024 fait par Globecast à Nanterre Arena. UM1 dispo.
      • 11-12/122024 : fête de la chanson française, faite tous les ans par FTV et sono Charlie. Faite en 2024 à la plaine Saint Denis studio 128 par le privée. Car de Rennes dispo.
      • 17/12/2024 : émission spéciale Mayotte sur France 2.
      • 26/03/2025 : Emission spéciale avec le Président Zelenski.

Évidemment, nous n’avons pas les moyens de la direction pour réaliser un inventaire exhaustif.

 

Diviser pour mieux régner

La direction essaie de diviser les salariés, comme toujours. Il est dommage qu’elle reçoive l’appui de certains syndicats qui prônent plutôt des discussions de type « salon de thé ». L’histoire sociale de notre entreprise montre pourtant, pour ceux qui ont un peu de mémoire, que seule la lutte des salariés face aux mauvais coups de la direction a systématiquement permis de sauver nos moyens internes de fabrication, que ce soit en 2002 à la filière de production, en 2007 ou en 2018. Ce ne sont pas les habituels rapports de la Cour des comptes ou de l’IGF qui nous ferons dévier de notre position.

Seuls les problèmes budgétaires expliquent cette position de la direction et nous n’avons pas vocation à accepter cette situation artificielle imposée par le Gouvernement.

Le conflit social à la fabrique est loin d’être terminé. La CGT et la CFDT exigent toujours la suspension de ce projet à la fois brutal et injustifié et l’engagement d’une discussion pour construire un projet alternatif, associant les personnels, la lutte continue.

Paris le 03 avril 2025

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Rassemblement aujourd’hui à partir de 14h aux abords de l’Assemblée nationale

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L’examen du projet de loi de réforme par holding-fusion démarre ce jour en commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.

Conscient·es de notre responsabilité immense pour garantir une information fiable et de qualité, la Fédération CGT Spectacle et les syndicats CGT de l’audiovisuel public appellent à la grève les 31 mars et 1er avril (Voir le préavis de grève ici 📎).

 

Une soirée de soutien à l’audiovisuel public a été organisée hier, disponible ici 📎

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Soyons nombreux et nombreuses à exiger :

  • Un audiovisuel public fort, pluraliste, indépendant et doté de moyens pérennes,
  • Des garanties sur l’indépendance éditoriale et le pluralisme de l’information,
  • La préservation des effectifs et l’amélioration des conditions de travail
  • Un débat démocratique transparent sur nos antennes associant pleinement les salarié·es et leurs représentant·es

La pétition citoyenne pour l’audiovisuel public réunit déjà plus de 100 000 signatures

Pour signer la pétition c'est ici 📎

 

Paris le 1er avril 2025

 

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GRANDE SOIRÉE DE SOUTIEN À L’AUDIOVISUEL PUBLIC

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Alors que les attaques contre l’audiovisuel public se multiplient et que la situation politique se dégrade, le projet de réforme visant à le transformer en holding revient à l’Assemblée nationale. 

Dans ce contexte, qui est aussi celui de l’effondrement des budgets de la Culture, la Fédération Spectacle CGT, le SNJ-CGT, le SNRT-CGT ainsi que la CGT de France Médias Monde, France Télévisions, Radio France et l’INA organisent une grande soirée de mobilisation festive, avec de nombreux soutiens politiques, personnalités et artistes.

Vous y entendrez la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le président de la Commission des Finances Éric Coquerel, de nombreux députés et sénateurs, des experts, des correspondants à l’étranger qui raconteront la réalité de leur travail au quotidien, des journalistes confrontés à la perte d’autonomie dans les rédactions, des techniciens devant lutter contre des conditions de travail qui se dégradent et l’essor de la sous-traitance…

L’occasion de redire « non » au projet de holding et de défendre l'audiovisuel public, et de façon festive, avec la participation exceptionnelle de Bolivard, Albin de la Simone, le groupe Bisous, Jérôme Drû, Sandra Nkake, Planète Boum Boum, et de nombreuses surprises ! 

Cette soirée se déroule le 31 mars, salle Hénaff à Paris, la veille du retour à l’Assemblée nationale du projet de réforme porté par Rachida Dati.

 

Soyez les bienvenus !  🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉

 

Pour suivre en streaming et en replay c'est ici ➭

 

Paris le 31 mars 2025

 

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La holding : un carnage social rêvé par Madame Dati et ses amis (qui ne sont pas ceux de l’audiovisuel public)

 

 

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C’est un carnage que prépare le projet de holding de l’audiovisuel public, un projet quasiment dystopique.

C’est ce qu’il ressort du rapport (à lire ici 📎) élaboré par la DGMIC (direction générale des médias et des industries culturelles, ), l’administration du ministère de la Culture en matière de communication. Ce rapport est censé fournir la position du ministère aux députés qui doivent discuter du projet de loi de réforme de l’audiovisuel public les 10 et 11 avril.

On découvre ainsi plus précisément le cataclysme que veut déclencher Rachida Dati. On vous le résume :

  • Création d’une holding, France Médias, au 1er janvier 2026. Elle chapeaute France Télévisions, Radio France et l’INA devenues des filiales. France Média Monde ne serait pas concernée, ni Arte.
  • La holding serait présidée par un-e PDG, désigné-e pour 5 ans par l’ARCOM. Ce ou cette PDG serait également PDG des différentes filiales. Il ou elle nommerait ensuite, en accord avec les conseils d’administration des filiales, des directeurs généraux délégués qui seraient chargés de l’assister (et d’obéir). Les PDG actuels perdraient leurs mandats.

Une holding avec de nouvelles filiales

 

France Médias serait incitée à créer deux nouvelles filiales :

  • Une filiale Ici, qui regrouperait les salariés des stations régionales de France 3 et ceux des antennes de l’ex-France Bleu. Plus aucun lien pour ces salariés, donc, ni avec Radio France, ni avec France Télévisions, mais un rattachement direct à la maison mère France Médias. On imagine la renégociation à la serpe – et à la baisse – des accords sociaux. Le but affiché : « développer la polyvalence des équipes locales (…) favoriser le partage des moyens techniques et supports des deux réseaux au service d’un fonctionnement plus efficient (…) doter les deux réseaux d’un mode de gouvernance unifié». Tout un programme, antisocial !
  • Une filiale Franceinfo, regroupant les salariés de France Télévisions et de Radio France qui travaillent pour la marque sur les différents supports (radio, télé, numérique). A terme, ils seraient regroupés dans le même lieu, ce qui « optimiserait la coordination éditoriale au quotidien, le développement de la polyvalence des journalistes et la mise en commun des moyens». Tout est dit.

 

Tailler dans le vif

 

Les vrais attendus de ce projet ne sont pas le renforcement de l’audiovisuel public, comme a pu le claironner la ministre pour vendre sa salade, mais bien de faire des économies, dans des proportions bien plus massives que celles qu’on a connues jusqu’ici. Jugeons-en :

Le rapport évoque ainsi une mutualisation des fonctions supports (ressources humaines, fonctions administratives, financières, gestion immobilière) recentralisées au sein de la holding, ce qui permettrait de générer d’importants « gains d’efficience ».

Au passage, le rapport prétend que « la constitution de la holding en elle-même occasionnera un coût nul ». Quand on lit qu’elle élaborera une vision stratégique d’ensemble, les orientations stratégiques de chaque filiale, qu’elle conduira les actions communes, définira les projets de développement, répartira les moyens, qu’elle réalisera un rapport annuel pour le parlement, qu’elle « disposera de compétences, qui lui permettront de piloter le déploiement opérationnel des projets portés par ses filiales et de modifier l’organisation de ces dernières », on comprend bien que cela va nécessiter de coûteux effectifs. A moins que le projet prévoie d’équilibrer ce surcoût par des coupes dans des pans entiers des filiales.

Bref si on résume l’équation : économies, dérégulation sociale, polyvalence, dégradation brutale des conditions de travail, fin de la pluralité éditoriale, tels sont les ingrédients du breuvage de Madame Dati, goûté par Delphine Ernotte, actuelle PDG de France Télévisions, qui rêve de ce fauteuil de supra-cheffe.

Face à ce danger majeur pour nos missions et pour nos emplois, le 31 mars et le 1er avril, soyons massivement en grève pour défendre nos entreprises publiques.

Paris, le 28 mars 2025

 

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Préavis de grève contre le projet de réforme de l'audiovisuel public les 31 mars et 1er avril 2025

   

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La ministre de la Culture revient à la charge pour imposer sa réforme de l’Audiovisuel Public. Alors que la proposition de loi (reprise de celle du sénateur Lafon) est inscrite au calendrier de l’Assemblée nationale, avec un examen en commission le 1er avril et un passage en séance plénière à partir du 10 avril, nous dénonçons les menaces que ce texte fait peser sur l’audiovisuel public.

 

Ce projet de réforme de la gouvernance de l'Audiovisuel Public et les baisses budgétaires associées auront de graves conséquences s’il est adopté :

- Une mise en danger des services et des programmes proposés aux publics, contraints par des budgets qui ne cessent de se réduire. Ces services sont garants du pluralisme, de la diversité des points de vue et de l’accès à une information indépendante et de qualité, comme le rappellent plusieurs directives européennes,

- Une mise en danger de l’indépendance éditoriale, du pluralisme et de la liberté de l’information, avec un risque de mainmise politique aggravée en cas de gouvernance toujours plus verticale et réduite,

- La remise en cause du rôle de France Médias Monde à l’international, et un fort risque d’instrumentalisation,

- La poursuite de la baisse des effectifs et de la dégradation des conditions de travail, tout en amplifiant l’externalisation des programmes, y compris sur l’info, la précarité et la sous-traitance.

 

Face à ces multiples dangers et en vue des débats parlementaires à venir, les syndicats CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD appellent l’ensemble des salarié·es de France Télévisions à cesser le travail à partir du 31 mars 00h et pour une durée de 48h afin d’exiger :

 - Un audiovisuel public fort, pluraliste, indépendant et doté de moyens pérennes,

- Des garanties sur l’indépendance éditoriale et le pluralisme de l’information,

- La préservation des effectifs et l’amélioration des conditions de travail,

- L’arrêt des politiques d’externalisation des programmes, de précarisation et de sous-traitance,

- Un débat démocratique transparent associant pleinement les salarié·es et leurs représentants.

 

Nous appelons l’ensemble des salarié·es de France Télévisions à se mobiliser massivement le 31 mars et le 1er avril 2025 pour défendre un audiovisuel public au service de toutes et tous.

 

Paris, le 25 mars 2025

 

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Le management par la sanction à FTV Les limites de la terreur

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Comme à France Télécom en son temps, la terreur comme méthode managériale est en train de se propager à France Télévisions. Nous constatons au Siège une multiplication choquante des procédures disciplinaires. Les secteurs et les services touchés par le virus sont de plus en plus nombreux, les motifs de plus en plus variés.

Un contexte social et professionnel délétère

Or, tout ceci se déroule dans un contexte très précis : dégradation des conditions de travail, pression pour produire toujours plus avec moins (selon les mots même de la Présidente), avec la réduction massive des effectifs de l’entreprise en toile de fond. Les salarié.es, placé.es de plus en plus souvent dans des situations d’injonctions souvent contradictoires intenables dans l’exercice de leur mission, sont donc logiquement amené.es à exprimer leur désarroi et/ou un mécontentement parfaitement légitime.

Le choix managérial de la coercition

Dans un contexte d’incertitude sur l’avenir de l’audiovisuel public générateur de nombreuses inquiétudes, le rôle normal d’une direction serait de faire baisser la pression et de créer les conditions de l’apaisement. Au contraire, elle continue d’enchaîner les réorganisations et ne fait même plus semblant d’essayer d’améliorer le sort des salarié.es : elle opte de plus en plus souvent pour la facilité disciplinaire crasse et brutale. Résultat : les intimidations sous forme de convocations s’enchaînent et les sanctions se multiplient.

Dernier exemple en date : un salarié du Centre de Diffusion et d’Échanges, pourtant unanimement reconnu pour ses qualités professionnelles depuis près de 3 décennies, s’est vu notifier sans explication ni préavis une mise à pied brutale accompagnée de la coupure immédiate de l’accès à sa boîte mail. Il est aujourd’hui menacé de licenciement, alors même que la direction n’a pas été en mesure de fournir la moindre preuve crédible d’une quelconque faute en commission de discipline. Par contre, il avait saisi à plusieurs reprises ses encadrants à propos de dysfonctionnements dont ils ont préféré nier l’existence. Le crime de lèse-manager est-il devenu professionnellement mortel à FTV ?

Mirages de la tentation autoritaire

La montée de l’autoritarisme managérial au détriment du droit d’expression des salariés peut aussi être la conséquence d’une stratégie souterraine de dégraissage menée par une direction désormais prête à tout.

Face à cette situation aussi indigne qu’intolérable, la CGT appelle la direction à retrouver ses esprits et ses nerfs, et à stopper ces pratiques. En optant pour la stratégie de la tension, la direction prend le risque que la situation dégénère. Dans ce cas nous n’oublierons pas d’en nommer les vrai.es responsables, parce que les salarié.es n’ont pas à payer les pots cassés des erreurs managériales.

La CGT est et restera aux côtés de tous les salariés dans ce combat pour retrouver la sécurité et la sérénité au travail.

 

Paris, le 20 mars 2025

 

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Nominations à l’information nationale - La Présidente de FTV en roue libre

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Une entreprise à deux vitesses

 Au moment où toute l’entreprise est mise au régime des vaches maigres, où la présidence demande encore et encore des efforts d’économie, Alexandre Kara, directeur de l’Information crée deux nouveaux postes de directeurs. On croit rêver !

Mais cela vire au cauchemar quand, par le jeu désormais bien connu de l’entre-soi, sont nommés à ces postes, Romain Messy d’un côté comme directeur de la rédaction de franceinfo futur canal 16, un transfuge d’Arte, ancien de la rédaction nationale passé au privé, et de l’autre, Muriel Pleynet l’actuelle directrice de la rédaction nationale au poste de directrice adjointe de l’information.

Cette dernière laissant sa place à la tête de la rédaction nationale à Nathalie Saint Cricq, éditorialiste politique bien connue pour ses attaques sans gêne à l’antenne contre LFI, en particulier lors de la dernière séquence politique de l’été dernier.

Pour la CGT c’est une provocation et un très mauvais signal adressé aux salariés des rédactions du siège, comme à l’extérieur de FTV.

Ces nominations ont lieu au moment où FTV est en pleine zone de turbulences. Alors qu’un nuage noir gonflé d’incertitudes sur l’avenir de l’audiovisuel public menace de grossir en tempête, la Présidente de FTV, en campagne pour la reconduction de son mandat mais surtout se positionnant en vue de la création de la holding, reconduit sa confiance à une équipe de direction dont le bilan accumule les échecs.

 

Accumulation de fautes managériales

Faut-il rappeler, après l’élimination des éditions nationales de France 3, le lancement raté du projet Tempo, avec sa mise en suspension pendant plusieurs mois ?

Faut-il rappeler l’expertise pour risque grave révélant de graves dysfonctionnements managériaux au service IV3, chargé au siège de la coordination des échanges avec les régions ?

Faut-il rappeler aussi l’expertise pour risque grave en cours à la rédaction nationale après la révélation de plusieurs dizaines de témoignages édifiants de maltraitance managériale depuis la fusion des rédactions ?

Faut-il rappeler le malaise profond à franceinfo TV après les incidents graves à l’antenne, consécutifs du problème structurel de sous dimensionnement des moyens, accentué par la mise en place sans concertation ni préparation d’un modèle de « talks » ?

Sur ce dernier point, alors qu’il a été l’objet d’une motion de défiance unanime de la part de la rédaction, Laurent Delpech, désormais ex-directeur de la chaîne se retrouve propulsé directeur de l’innovation…

C’est un cauchemar. Il est temps de se réveiller.

 

Paris, le 19 mars 2025

 

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Disparition de Jean-François Téaldi Jef, ou l’honneur du journalisme de combat !

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jeffAprès un long combat contre le cancer, Jean-François Téaldi – Jef pour tous ses proches – est décédé le 12 mars à 73 ans.

La CGT FTV perd un camarade, un ami, un grand militant et un journaliste respecté. Les engagements et les luttes, syndicales et politiques, ont marqué la vie entière de celui qui fut secrétaire général du SNJ-CGT de France 3 de 1981 à 1992, puis de France Télévisions de 2002 à 2012 et membre du Comité national du PCF de 2008 à 2016.

Jef a grandi à Cannes dans un milieu modeste, a suivi des études à la Faculté de lettres de Nice, avant de devenir journaliste à Nice-Matin et à FR3. Sa riche carrière de journaliste à FR3 puis à France 3 Côte d'Azur, dont il deviendra rédacteur en chef adjoint, l'a amené à exercer son métier aussi bien au bord des terrains de foot que dans les ateliers d'artistes, sur les plateaux de débats politiques ou de présentation du journal régional, mais également à l'étranger, pour des reportages en Afrique du Sud, au Liban, au Japon... On retiendra ses interviews sans concession, notamment face à Jacques Médecin, Jean-Marie Le Pen, Christian Estrosi ou Bernard Tapie.

Jef qui incarnait l'exigence d'une information libre et sincère fut également co-fondateur du Club de la presse Nice-Côte d'Azur, enseignant en école de journalisme ou encore membre du jury de la sélection « Un certain Regard » du Festival de Cannes.

Un métier de journaliste exercé en parallèle d'un long parcours syndical à FR3 puis à France Télévisions. Dans les années 80, très peu de journalistes osaient adhérer à la CGT. Avec quelques camarades, il a su fédérer et porter le SNJ-CGT au niveau où il est aujourd’hui. Avec des centaines d’adhérents dans l’entreprise, la CGT est le syndicat qui a le plus d’élus journalistes. Par ses combats, il a grandement permis à la CGT d’être le premier syndicat à FTV depuis des années.

Membre influent du SNJ-CGT national, il a profité de son congrès en 2017 pour présenter son livre-témoignage «Journaliste, syndicaliste, communiste. Trente-sept ans d'un combat dans l’audiovisuel". Il y faisait certaines révélations pour la première fois, comme cet à-côté d'une grève pour les salaires de plusieurs semaines, qui, fin 1990, coûtera son poste au PDG d’Antenne 2 et FR3 Philippe Guilhaume.

Les revendications seront finalement satisfaites par le nouveau PDG, Hervé Bourges, mais l’intersyndicale lui demandera également le paiement des jours de grève. Ce dernier cédera, à condition de garder le secret – qui aura donc tenu plus de 25 ans – sur ce dernier point.

A France Télévisions, Jef a mené beaucoup d'autres combats sur les droits d'auteur, l'éditorial, l’intégration dans la rédaction de journalistes en CDD ou rémunérés à la pige... Il a également œuvré pour la défense de l'ensemble de l'audiovisuel public.

Au SNJ-CGT, il laisse l'image d'un camarade qui savait rire, débattre, s'indigner, fidèle en amitié, comme dans ses engagements syndicaux et politiques. Avec lui, s'éteint une voix libre, un regard acéré, une fraternité précieuse.

A son épouse et à ses proches, la CGT FTV présente ses sincères condoléances.

Paris, le 14 mars 2025

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Nouvelle cible de la direction de la Fabrique : les post-productions en région

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Le 24 septembre dernier, le Directeur Délégué à la Post-production annonçait la fin des binômes de Responsables Techniques Post-production (vidéo et audio) sur l’ensemble des sites de post-production de la fabrique en région.

Les salariés ont exprimé leur refus de cette nouvelle organisation. Leurs représentants et les organisations syndicales ont tenté, par le dialogue, d’expliquer à la direction les conséquences néfastes de cette décision, tout particulièrement sur la santé des salariés et la pérennité de l’exploitation des sites.

Après de nombreuses interpellations sans succès dans les instances de proximité, les organisations syndicales CGT, CFDT et FO ont décidé de déposer une saisine à ce sujet le 16 janvier. Encore une fois, en responsabilité, les outils du dialogue social ont été sollicités pour éviter un conflit.

Malgré deux réunions de saisine, le 23 janvier et le 6 février, la direction de la fabrique n’a pas avancé d’un iota. Après être arrivés les mains dans les poches et fait mine d’écouter les chefs OPS et responsables techniques invités, les représentants de la direction, Mme Jean-Le Corvaisier, secrétaire générale de la direction des moyens de fabrication, M. Grandsire, directeur délégué à la post-production, et Mme Fichet, DRH Technologies et Moyens de fabrication, ont renvoyé aux fiches de postes existantes, balayant tout ce qui leur avait été exposé jusque-là. Pourtant, le constat des salariés est sans appel : un responsable technique audio n’aura jamais les mêmes compétences qu’un responsable technique vidéo, et vice versa. Demander aux uns de prendre en charge le travail des autres sans y laisser sa santé et nuire à la qualité des productions est totalement illusoire, c’est donc inacceptable.

Comme à son habitude, la direction de la fabrique invoque l’organigramme cible décidé en 2018 avant la mise en œuvre de la réforme des moyens internes de fabrication. Sept ans plus tard, on ne compte plus les burn-out, arrêts maladie longue durée et démissions liés à cette réforme, mais c’est toujours ce plan funeste qui est suivi.

Depuis la dernière réunion, la direction a envoyé aux OS un relevé de conclusions indigent qui omet ostensiblement une proposition de compromis faite par les OS, la mise en place d’un poste de chef d’équipement (groupe 6) qui permettrait notamment aux chefs OPS une montée en compétence et une perspective d’évolution de carrière.

La direction des moyens de fabrication n’a manifestement pas compris ce qui se joue. En singeant le dialogue, elle cherche à gagner du temps mais n’emporte que l’incompréhension et la colère des salariés. Sa désinvolture coupable ne peut mener qu’à la défiance et au conflit.

Si la direction des moyens de fabrication, en la personne de son responsable, Yves Dumond, n’a aucune réponse concrète à apporter à cette saisine avant le 14 mars, il sera seul responsable des suites de son inconséquence.

 

Paris, le 12 mars 2025

 

 

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Préavis de grève du 15 mars 2025 - la fabrique - Activités, emplois, outils de travail

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Depuis 3 mois, les salariés de la fabrique, et en particulier ceux de la vidéo mobile, ne cessent de dénoncer le projet de suppression de deux cars vidéo mobile. Les salariés ne sont pas contre l’évolution des moyens de captation, bien au contraire ils demandent à être acteurs des changements technologiques qui les concernent afin d’être prêts pour les captations de demain.

 

Cette restructuration imposée brutalement est très symptomatique du fonctionnement vertical de l’entreprise, ce qui est inacceptable pour les personnels. La Direction des Moyens de Fabrication pense sans doute détenir la science infuse en matière de stratégie de moyens de fabrication. On connait pourtant ses errements dans les investissements ces dernières années.

 

Et cette gabegie continue puisqu’à l’annonce de la prestation de Louane à la mi-temps du match du tournoi des six nations du 15 mars 2025 au stade de France, FTV Studio n’a pas trouvé mieux que de recourir à prix d’or au gigantesque car son privé Voyageur pour gérer... un micro et une bande son. Un petit cadeau de plus à un prestataire qui sera naturellement refacturé à France Télévisions dont les finances sont pourtant dans le rouge. La Cour des comptes appréciera.

 

Les  deux cars vidéo mobile que la direction veut supprimer sont les plus légers de la flotte. Alors que l’agilité des moyens est l’argument essentiel avancé par la direction quand elle affirme que la fabrique a besoin de moyens plus léger. Elle pense sans doute à l’UM3 (30 fly case dans un semi-remorque). A moins que l’objectif réel de ce projet ne soit en fait de pouvoir disposer à moindre coût d’un car en proximité des plateaux du Siège pendant 18 mois pour suppléer aux régies qui seront renouvelées  petit à petit ? Un sacrifice de moyens techniques et humains pour éviter un surcout ? Et pourquoi ne pas y installer l’UM3 et laisser les cars en fonction ? En voilà un beau projet alternatif, encore faudrait-il que la direction souhaite en débattre.

 

Côté Genesys justement, rien n’est réglé puisque la direction avance masquée en commençant les travaux d’aménagement des locaux avant même que les personnels et leurs représentants ne disposent de la moindre information sur les modifications d’organisation du travail, les impacts sur l’emploi de ces nouvelles régies et les objectifs d’utilisation de la « remote prod ».

 

Les chefs de projets conservent cette information secrète pour l’instant mais nous savons déjà que l’une des régies prévue pour France 3 Paris Ile de France au Siège sera automatisée avec des conséquences importantes en termes d’emploi pour les techniciens. La direction refuse la transparence ce qui est d’autant plus inacceptable que cela risque de définir le modèle pour les régies du réseau France 3. Avec un risque majeur de suppressions d’emplois dans toutes les antennes régionales.

 

Le problème est du même ordre pour les autres régies du Siège où l’objectif est de diminuer drastiquement le nombre de techniciens en régie, ce que la direction refuse d’assumer au grand jour jusqu’à présent.

 

La restructuration de la flotte vidéo mobile n’est donc que le premier acte d’une attaque sans précédent sur l’activité, les outils et l’emploi à la fabrique. A qui le tour après la VM ?

 

En conséquence, les syndicats, CGT et CFDT revendiquent :

 

  1. La suspension du projet de restructuration des moyens mobiles de la fabrique et l’engagement d’une négociation sur un nouveau projet d’investissement associant les personnels afin de définir les moyens de captation et de post-production de la fabrique à l’horizon 2030.
  1. La transmission de l’inventaire exhaustif des captations réalisées en interne et en externe pour toutes les antennes de France Télévisions sur les 3 dernière années
  1. La garantie d’un plan d’activité consolidé sur la fabrique et du maintien de l’emploi sur le long terme pour toutes les activités de la fabrique assortie d’un plan de ré-internalisation d’émissions.
  1. L’engagement d’une construction négociée du renouvellement des régies du siège avec une transparence sur les impacts emploi, métiers et sur les pratiques professionnelles.

 

Afin d’obtenir gain de cause, les syndicats CGT et CFDT appellent les salariés de la Fabrique à cesser le travail le 15 mars 2025 à partir de 00h et pour une durée de 24h.

 

Paris, le 9 mars 2025

 

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Journée internationale de lutte pour les droits des femmes - Négociation du préavis du 8 mars 2025

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La CGT a été reçue sur le préavis de grève déposé pour la journée de lutte pour les droits des femmes et nous avons débattu des revendications suivantes :

 

    • La ré-internalisation de l’activité maquillage : un point que la direction souhaite aborder en CSE Central d’avril. Le maquillage est un métier. Son externalisation croissante est-elle liée au caractère très féminisé et souvent précaire de ce métier ? La direction évoque une motivation économique mais le constat est que ce sont des femmes qui font les frais de cette politique.
    • Des mesures de lutte contre la précarité des salarié·es à temps partiel : 67,2 % des temps partiels sont occupés par des femmes à FTV. La direction considère que le temps partiel est non subi à FTV et renvoie à l’accord sur l’égalité professionnelle à FTV pour le reste.
    • Une enveloppe de rattrapage salarial conséquente, notamment pour supprimer les différences de salaire à ancienneté égale : la direction se satisfait des mesures des années précédentes et dit que de toute façon il n’y a pas de budget en 2025.
    • L’accompagnement des congés maternité et paternité des salarié-e·s précaires (CDD et CDDU) : la direction renvoie à la couverture Audiens pour les personnels CDD, du moins pour celles et ceux qui peuvent y souscrire car les conditions pour en bénéficier sont hors d’atteinte.
    • La mise en place d’une véritable politique de soutien des salarié·e·s aidant·e·s, qui sont principalement des femmes : ce point sera abordé le 17 mars dans le cadre de la négociation de l’accord Générations.
    • Un fonctionnement moins opaque et plus ambitieux du Comité centralisé de traitement des signalements de harcèlement au travail (moral ou sexuel) et/ou agissements sexistes : La direction se satisfait de son dispositif.

 

Pour mémoire, la CGT de France Télévisions a lancé une ligne santé-harcèlement qui monte en puissance, n’hésitez-pas à vous en saisir :  06 81 95 26 19 - 06 08 57 86 52

 

    • La création d’un congé pour les femmes souffrant de règles douloureuses et pathologiques : la CGT met en avant qu’il y a déjà une possibilité de 10 jours pour la réserve nationale (essentiellement pour des hommes), il est incompréhensible que la direction refuse d’avancer sur cette question des règles douloureuses. Mais la direction met en avant le refus de la Présidente de FTV et l’absence d’unanimité sur le sujet. Elle ajoute également qu’il y a déjà beaucoup de congés à France Télévisions.
    • Une équité de représentation femmes-hommes sur toutes nos antennes, présentateurs·trices, invité·es et intervenant·e·s : on est à 47 % pour les présentateurs, à 50 % sur les expertes et à 47 % sur les réalisatrices. Pour la direction pas d’efforts supplémentaires à fournir, et pas la peine de regarder les statistiques site par site, on se contente d’une moyenne globale.

 

La direction se satisfait de sa politique d’égalité professionnelle interne. Elle refuse aussi d’élargir les modes de comparaison femmes-hommes sur la base du salaire réel. Pourquoi ? Aurait-elle peur de faire apparaître de sérieuses disparités ?

 

Le préavis de grève pour le 8 mars 2025 est donc maintenu et nous appelons les salarié·e·s à se mobiliser dans toute la France pour exiger des mesures concrètes pour l’égalité professionnelle à France Télévisions.

Paris, le 7 mars 2025

 

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Mesures salariales 2025 Austérité sauf pour les producteurs privés

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Une politique salariale déconnectée de la réalité du travail

Pour certains cela commence dès l’entretien annuel. Petit à petit les salariés qui ont des compétences « au-dessus des attentes » se les voient ramenées au niveau « attendu ». C’est pourtant le résultat d’un investissement professionnel reconnu par un chef de service, une reconnaissance parfois symbolique parce que non rémunérée, mais correspondant néanmoins à une réalité. Ne pas voir son travail reconnu à sa juste valeur entraîne démotivation et sentiment de déclassement. La direction prétendait qu’il n’y avait pas de consigne à ce sujet, les faits démontrent le contraire et cette direction nous ment ouvertement. En réalité, elle prépare le terrain à la revue du personnel qu’elle entend mener en 2025.

Pour la plupart des salariés permanents de FTV, cela continuera à l’occasion de l’attribution des mesures salariales 2025, mais il faut résister, ne pas se laisser déclasser par son encadrement sans réagir. Appuyez-vous sur les DS CGT si nécessaire.

 

Des miettes à négocier

D’habitude la Négociation annuelle obligatoire (NAO) se fait en trois réunions, mais la direction annonce d’emblée à la seconde qu’il n’y a quasiment rien à négocier donc pas de troisième réunion. C’est sûr que lorsqu’il y a 40 % de budget en moins sur les salaires (-7 M€), cela ne laisse aucune marge de manœuvre.

 

Compte Épargne Temps

En raison du niveau des finances de l’entreprise, la monétisation des jours de CET sera limitée à 5 (contre 8 en 2024). Mais en termes de dépôt de jours sur le CET, pas de limitation en 2025, ce sont les règles de l’accord collectif qui s’appliquent. C’est reculer pour mieux sauter, puisque tout ce qui est stocké dans les CET devra être payé un jour.

 

Mesures salariales individuelles

L’enveloppe prévue est quasi identique à 2024 (3,5 M€), mais comme les mesures coûtent plus cher, cela fera moins de mesures. La direction évalue le taux d’attribution pour les PTA à 23 % et à 20 % pour les journalistes. Cela fera beaucoup de déçus, il est loin le temps où l’entreprise garantissait au moins 33 % de mesures par an...

 

Pas de mesure générale

Le montant que toucherait chaque salarié au titre d’une mesure générale est tellement ridicule que ce serait vexatoire : entre 9 et 18 €/mois, jusqu’à 35 € en faisant jouer les vases communicants entre les enveloppes. Pitoyable ! Cela s’appelle l’austérité.

 

Pas d’évolution de la prime d’ancienneté

Pas sûr que la direction accepte de faire évoluer l’assiette de calcul de la prime d’ancienneté. Mais si c’est le cas, elle n’évoluerait au mieux que de +1 %. Ne comptez pas là-dessus pour compenser l’inflation ou voir reconnu votre investissement professionnel.

 

Revendications de la CGT

La direction rejette notre proposition de rester sur le même budget que l’année dernière, mais 10,5 M€ au lieu de 17,5 M€, c’est un gouffre. Elle ne répond pas à nos demandes de fléchages des enveloppes.

En parallèle, la direction maintient l’intégralité des investissements dans la production privée en allant même au-delà de ses obligations avec plus de 520 millions d’euros. S'il y a des économies à faire, pourquoi les producteurs privés ne seraient-ils pas eux aussi mis à contribution ?

La CGT demande encore et toujours que l’enveloppe des primes exceptionnelles de 600 000 € soit reversée sur d’autres mesures.

Cette année encore les salariés seront livrés à l’arbitraire. Ce n’est pas acceptable !

Nous ne négocions pas le partage des miettes. L'exercice 2025 ne pourra qu’entraîner frustration et souffrance au travail, voire des contentieux juridiques pour discrimination salariale.

 

Paris, le 05 mars 2025

 

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PREAVIS DE GREVE 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes Mobilisons-nous, car seule la lutte paye !

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L'égalité entre les femmes et les hommes demeure un enjeu majeur, notamment dans le secteur de l'audiovisuel. Malgré quelques avancées dans l’entreprise, de nombreuses disparités persistent, entravant une véritable parité.

Inégalités salariales encore bien présentes et non traitées, victimes de violences sexistes et sexuelles pas toujours bien accompagnées, représentation médiatique à améliorer, profession des maquilleuses méprisée… Les constats ne sont guère reluisants pour une entreprise qui s’enorgueillit d’un index égalité de 99 points sur 100. Il faut dire que le greatwashing* touche toutes les thématiques de la communication à France Télévisions.

* Le « greatwashing est l'écart entre la communication externe d’une entreprise et la réalité vécue par ses salariés en matière de conditions de travail.

Il est donc impératif de se mobiliser encore et toujours pour promouvoir l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Le rapport de force doit se poursuivre pour atteindre une égalité réelle qui sera bénéfique à toutes et tous, et dans l’intérêt de France Télévisions !

Pour la CGT, les prochains chantiers à ouvrir d’urgence au sein de FTV sont :

  • La réinternalisation de l’activité maquillage
  • Des mesures de lutte contre la précarité des salarié·es à temps partiel
  • Une enveloppe de rattrapage salarial conséquente, notamment pour supprimer les différences de salaire à ancienneté égale
  • L’accompagnement des congés maternité et paternité des salarié-e-s précaires (CDD et CDDU)
  • La mise en place d’une véritable politique de soutien des salarié-e-s aidant-e-s, qui sont principalement des femmes
  • Un fonctionnement moins opaque et plus ambitieux du Comité centralisé de traitement des signalements de harcèlement au travail (moral ou sexuel) et/ou agissements sexistes
  • La création d’un congé pour les femmes souffrant de règles douloureuses et pathologiques
  • Une équité de représentation femmes-hommes sur toutes nos antennes, présentateurs-trices, invité-e- s et intervenant-e-s

L'égalité ne se décrète pas, elle se construit ensemble. Pour l'égalité femmes-hommes dans l'audiovisuel, agissons maintenant ! TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ! La CGT appelle l’ensemble des salarié-e-s de France Télévisions à cesser le travail le 8 mars 2025 de 0h à minuit.

 

Paris, le 28 février 2025

 

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Inégalités femmes/hommes : testez vos connaissances avec ce quizz

 

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À France Télévisions, Responsabilité sociale = dumping social sur le dos des plus fragiles

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Lors du CSE, la direction du Réseau a montré son absence totale d’empathie et son froid cynisme.

Interrogée sur les conditions d’emploi des maquilleuses dans le Réseau, elle n’a d’autre justification à l’externalisation du maquillage que ces quelques mots lapidaires de la directrice : « c’est notre stratégie, nous l’assumons, je n’ai rien d’autre à vous dire ».

Alors que FTV nous abreuve de communications vantant sa politique en matière de RSE (responsabilité sociétale et environnementale), la direction n’a en réalité rien à faire de ce qu’il peut advenir des professionnelles, femmes pour l’essentiel, qu’elle envoie ainsi à France Travail ou qu’elle incite en douce à devenir auto-entrepreneuses.

Toute à son objectif d’économies, elle ne voit aucun problème à pratiquer le dumping social, en faisant appel à des officines d’esthétique, loin des standards du métier et de notre convention de branche.

En payant à la tâche sur facture, 4h voire 3h par jour, ces dirigeants atteignent leurs objectifs de part-variable en fabriquant des travailleuses pauvres : des emplois du temps mités comme les caissières, des salaires bien en-dessous des minimums conventionnels, des employeurs qui sont tout sauf exemplaires et qui ne prennent pas en compte la majeure partie de leurs risques professionnels.

Mais ça, la directrice du Réseau, le directeur de la coordination de l’exploitation, bien chaudement assis sur des salaires confortables, ça ne les regarde pas, bien sûr : « On n’a pas le droit de s’immiscer dans la gestion de ces sociétés », répondent en chœur nos ponce-pilate-pyromanes.

La nauséeuse hypocrisie !

Alors que l’antenne de Rennes s’apprête à basculer dans le monde low cost des prestataires extérieurs, les organisations syndicales, choquées, n’entendent pas laisser faire les démanteleurs. C’est un combat pied à pied qui s’ouvre pour ne pas laisser démanteler les métiers de la profession par des gens qui n’ont visiblement rien à faire de l’exigence du service public.

 

Paris, le 21 février 2025

 

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Près de 2000 élu⸱es soutiennent l'indépendance et la pluralité de l'audiovisuel public !

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Après deux échecs en 2024, le gouvernement va tenter une nouvelle fois de nuire à la qualité et à l'indépendance de l'audiovisuel public. La ministre de la Culture souhaite porter devant les parlementaires la création d'une holding rassemblant Radio France, France Télévisions et l'INA au 1er janvier 2026. Pour les personnels concerné⸱es, cela signifie une casse sociale sans précédent ayant pour horizon la fusion de nos entreprises ; pour le public, un appauvrissement et un éloignement des antennes, moins d’espaces pour relayer les sujets qui animent nos territoires, moins de temps pour que toutes celles et ceux qui font vivre nos communautés puissent s’exprimer et exister.

 

Ce sont pour ces raisons que 1888 élu⸱es locaux viennent de signer une tribune , initiée par le SNJ-CGT et le SNRT-CGT dans une démarche intersyndicale conjointe avec SUD, l’UNSA, la CFDT, FO, le SNAJ-CFTC, le SNJ, et publiée à partir de ce 19 février dans la presse quotidienne régionale.

 

Les maires de Lille, Nantes, Brest, Cherbourg, Laval, Blois ou encore Aurillac s'associent à notre appel, tout comme une présidente de Région et 11 président⸱es de conseils départementaux dans tout le pays. Ce sont aussi les élu⸱es ruraux qui se mobilisent très nombreux et nombreuses pour nous apporter leur soutien, comme Nicolas Rubin, maire de Châtel en Haute-Savoie, président de l'association des maires ruraux du département : « parce que l'audiovisuel public incarne la réactivité, la proximité, la vie des territoires, pour ne pas qu'il se retrouve enfermé dans une organisation préjudiciable à sa nécessaire souplesse ». Ce sont aussi ces conseils municipaux, qui, de l'Allier à l'Isère, adoptent des vœux en soutien à l'audiovisuel public et contre le projet de réforme.

Les parlementaires sauront-ils et elles répondre à cet appel ?

72 député⸱es et 61 sénateurs et sénatrices, signataires de la tribune, ont déjà fait leur choix. Nous appelons les autres à rejeter tout projet de holding de l'audiovisuel public !

 

Ces près de 2000 signatures sont également un appel aux salarié⸱es de Radio France, France Télévisions, de l'INA et de France Médias Monde. Forts de ces soutiens locaux, vous pouvez intervenir auprès de votre député⸱e pour relayer la tribune et l'encourager à voter contre le texte du gouvernement, ainsi que diffuser massivement la pétition des publics de nos antennes.

 

Le SNJ-CGT et SNRT-CGT de l’audiovisuel public, pour l’intersyndicale SUD, UNSA, CFDT, FO, SNAJ-CFTC, et SNJ

 

sauvons avp

 

Paris le 19 février 2025

 

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sante harcelement

 

La direction de la Fabrique communique… ou la pédagogie de la méthode Coué

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« Convier » des salariés à une réunion d’échange un jour de grève, c’est audacieux. Les convier à échanger justement sur le projet qu’ils contestent, c’est carrément gonflé. La direction de La Fabrique elle, n’hésite pas et invite à une causerie à l’heure du thé ou presque :

« nous vous convions à une réunion d’échange sur le projet VM ce jeudi 13 février à 14h, en salle D 45 80 ou à distance (lien team ci-dessous) »

Échanger, parce que le projet de suppression de deux vidéos mobiles n’aurait pas été compris ?

Échanger pour mieux faire avaler des couleuvres à des salariés dont le périmètre et les activités, font l’objet, depuis des années maintenant, de restructurations et de réorganisations ratées ?

La CFDT et la CGT ont appelé les salariés à s’opposer à ce projet, par la grève, les 11, 12 et 13 février, la direction refusant de suspendre son projet. Nous continuons à en demander le gel afin de mettre en place des discussions sur des hypothèses alternatives, pour un autre projet, plus global, sur l’évolution des moyens techniques de la fabrique basé sur un état des lieux (que nous attendons toujours !) sur les activités internes et externalisées à FTV. Bref un appel au dialogue qui devrait être la normalité dans l’entreprise, surtout quand celle-ci affirme, dans sa propre feuille de route présentée début 2024 « Il nous faut poursuivre la modernisation technologique avec les salariés 📎».

Avec les salariés, ce n’est pas contre eux. La direction de la fabrique a-t-elle pris connaissance de ce document ?  Car elle ne propose finalement qu’un accompagnement de son projet imposé par le haut, une fois de plus.

Quelles sont les garanties sur l’activité, sur l’emploi et sur les conditions de travail ?

La direction va-t-elle faire des propositions lors de cette réunion d’échange à laquelle elle convie les personnels des VM ? Qu’a-t-elle à dire aux salariés, si ce n’est de lui faire confiance ? Va-t-elle leur parler de cette autre orientation stratégique de la direction générale, « une montée en puissance des captations, régionales de spectacle, vivant avec Culturebox 📎». En voilà une mine d’activité pour la VM !

Dans ses orientations stratégiques, la direction générale de l’entreprise qui affirme qu’elles sont toujours d’actualité indique vouloir lancer : « un travail approfondi d’identification de pistes d’optimisation sur nos processus clé et outils de production, fabrication et diffusion ainsi que la planification📎 ». Elle ajoute que ce travail s’appuiera également sur « les propositions des salariés experts du sujet 📎 ». La direction de la fabrique est tellement hors sol qu’elle se dédouane des orientations de la direction générale ?

Nous continuons donc à rejeter « le projet VM » de la direction, et nous n’acceptons pas ses méthodes : opacité, décision imposée par le haut sans concertation préalable et sans informations précises…  Une méthode qui concernera, demain, d’autres secteurs de l’entreprise ? Le CDE, les régies du siège et du réseau, les post productions de La Fabrique ?

Demain, tous concernés. La grève continue...

 

Paris, le 11 février 2025

 

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Préavis de grève 11, 12 et 13 février 2025 - La direction refuse le dialogue

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Les salariés de France Télévisions ne sont pas contre l’évolution technologique, mais ils demandent un minimum de transparence et que les changements envisagés se fassent en concertation avec eux, avec des garanties sur l’emploi et les conditions de travail. Est-ce trop demander ? Visiblement oui...

 

La restructuration actuelle de la vidéo mobile, imposée brutalement d’en haut est très symptomatique d’un fonctionnement vertical de l’entreprise inacceptable pour les personnels.

 

La direction a une obligation de négocier les préavis de grève. Mais elle retire au préalable les moyens techniques des opérations et envoie seulement la RH pour négocier. Négocier quoi ? Rien... Le mépris est total vis à vis des personnels. La DRH ose dire que le projet est actuellement suspendu mais quand on lui demande de le confirmer par écrit, silence radio...

 

Certains représentants de l’État le disent : « l’heure est aux choix structurels à France Télévisions ». Les projets actuels de la direction vont dans ce sens et risquent d’avoir des conséquences majeures pour tous.  Mais tout ce petit monde doit bien comprendre que les salariés ont leur mot à dire et que nous ne laisserons pas faire ces attaques brutales contre l’emploi, nos outils et nos conditions de travail. La mobilisation de toutes et tous est donc impérative.

 

A qui le tour après la Vidéo Mobile ?

 

Les deux cars vidéo mobile que la direction veut supprimer sont les plus légers de la flotte. Et que voit-on en face chez les concurrents d’AMP : des cars du même calibre en cours de fabrication. Que faut-il en déduire ?  Une fois les cars vidéo de Marseille et Rennes supprimés et les salariés reclassés, que va-t-il se passer ?

 

Avec l’automatisation des régies, les techniciens du Réseau régional seront visés. La direction sait qu’il s’agit d’un point dur et elle tente de passer sous les radars en profitant du projet Genesys au Siège pour glisser discrètement la première régie automatisée du Réseau régional à France 3 Paris Île-de-France. Chacun appréciera la méthode. Avec un risque majeur de suppressions d’emplois dans toutes les antennes régionales.

 

Le problème est du même ordre pour les régies du Siège où personne ne nie qu’il y a nécessité de procéder au renouvellement des régies du Siège du fait de l’obsolescence des matériels actuels. Mais la direction avance masquée en commençant les travaux d’aménagement des locaux avant même que les personnels et leurs représentants ne disposent de la moindre information sur les modifications d’organisation du travail, les impacts sur l’emploi de ces nouvelles régies et les objectifs d’utilisation de la « remote prod ». L’objectif est de diminuer drastiquement le nombre de techniciens en régie du Siège et ça, la direction refuse de l’assumer au grand jour.

 

Au Centre de Diffusion et d’Exploitation (CDE), la direction a déjà remis en cause les organisations du travail, touchant ainsi au délicat équilibre de ces personnels qui sont amenés à travailler de nuit. La direction remet même en cause les usages professionnels liés aux horaires de jour et de nuit, ce qui peut affecter la santé et l’équilibre de vie des salariés.

 

Toutes et tous concerné·e·s

 

Au quotidien, partout dans l’entreprise, au Siège, en Outre-mer et dans le Réseau régional, tout le monde est conscient de la baisse du plan de charge d’activité sur les programmes et l’information. L’externalisation bat son plein, que ce soit chez les producteurs privés ou en direction de la filiale France Télévisions Studio.

 

La restructuration des moyens de la fabrique va aussi avoir des impacts en cascade dans d’autres secteurs de l’entreprise. Car avec moins de moyens internes de captation, ce sont aussi moins de moyens de production, de conception et de gestion. L’activité crée l’activité. La spirale infernale de transfert à la sous-traitance doit cesser et s’inverser.

 

Aurons-nous à l’avenir encore la capacité à France Télévisions d’imaginer et de produire des émissions ? Ou cela sera-t-il fait ailleurs ? La baisse des effectifs continue, elle est d’ailleurs inscrite dans le budget 2025, alors que nous avons déjà perdu plus de 1500 postes de travail depuis une douzaine d’années.

 

Face à cette mauvaise foi de la direction et ce refus de négocier, l’appel à la grève est donc maintenu pour les 11, 12 et 13 février 2025.

Paris, le 10 février 2025

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Quand franceinfo: devient Fox Info !

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Gaza « Côte d’Azur » et si c’était possible, c’est le bandeau que les téléspectateurs de franceinfo: ont pu admirer mercredi 5 février, aux alentours de 22h25 durant plusieurs minutes.

Un choix éditorial stupéfiant

Mais qui a eu cette idée de lancer un débat sur la faisabilité de transformer Gaza en « Côte d’Azur » et d’inviter un professionnel du tourisme pour nous en parler ?

Dès le début, le ton est donné par le présentateur : « on va laisser la politique de côté pour un instant… » comme si parler de la déportation de 2,2 millions de citoyens pouvait être lu avec un autre prisme que « politique… » 

Mais la suite est encore plus savoureuse : « On vous a invité ce soir afin de vérifier si cette proposition de Trump a vocation à exister sur le plan économique… La bande Gaza a des atouts, on l’a déjà dit ! »

Mettons le crime contre l’humanité de côté, sur Fox Info, parlons du fric !

Et puis ces atouts de la bande de Gaza déjà évoqués, dommage de ne pas en dire plus. C’est tellement frustrant !

C’est vrai qu’avec une des plus fortes densités de population au monde, un PIB de 55 $ par habitant (France, 44 460 $ en 2023), 70 % des bâtiments détruits, plus 60 000 morts depuis le 7 octobre 2023, l’endroit fait rêver, incontestablement, il a des atouts. Et puis n’oublions pas les 139 confrères journalistes tués pour couvrir ce conflit. Un détail…

La réponse de l’invité est du même niveau, c’est-à-dire au ras du caniveau.

« On peut être satisfait que le président Trump prenne l’exemple de la France en parlant de « Riviera ».

Si au bout de cette longue séquence, le téléspectateur n’avait pas encore été pris de vomissements, il aura pu entendre ce parallèle de la bouche d’un soi-disant professionnel du tourisme : « Mais le touriste aime la sécurité, par exemple, la grève des poubelles à Paris a provoqué une cascade d’annulations… » Faire un parallèle entre les poubelles et les centaines de milliers de tonnes de bombes déversées sur Gaza. Paroles de pro !

Nous n’allons pas vous retranscrire mots pour mots la séquence, on aimerait bien vous dire d’aller la visionner en replay, mais curieusement, elle n’est plus disponible en ligne…

La direction a-t-elle quelque chose à cacher ?

Tout le monde a encore en mémoire les 20 secondes du mot « otage » qui a conduit la direction à agir « comme des Lucky Luke » et à suspendre un rédacteur en chef immédiatement. C’était il y a seulement 2 semaines.

Les dégâts de la course à l’audimat

Voilà des mois que les salariés de France Info dénoncent la transformation éditoriale de leur chaîne depuis la rentrée de septembre : des talk-show au détriment de l’info. Un choix avant tout motivé, selon ses promoteurs, par la recherche prioritaire de l’accroissement des audiences. Et tant pis si pour cela des salariés sous pression finissent par perdre le recul nécessaire, le tout dans un contexte d’effervescence supplémentaire depuis l’annonce de l’Arcom du passage prochain de franceinfo: du canal 27 vers le canal 16 de la TNT. Au regard de l’attention dont jouit depuis deux semaines l’antenne de la chaîne, c’est incontestablement une réussite éclatante ! Depuis peu, tout le monde parle de franceinfo:…

Cette séquence doit signer la fin de cette orientation désastreuse !

La CGT ne réclame aucune tête, et encore moins celle de responsables opérationnels, aujourd’hui mortifiés, qui n’ont aucun pouvoir décisionnaire sur l’évolution éditoriale de l’ensemble de la chaine. Cependant, la direction ne peut pas nous faire le coup une fois de plus de « circuler il n’y a rien à voir », d’un « 2 poids 2 mesures » dont elle a pris l’habitude, et si quelque chose doit changer c’est l’abandon de la prise en compte des audiences comme boussole principale. 

Cette séquence, qui risque de jeter le discrédit sur toute une rédaction ne peut pas être justifiée par une simple erreur humaine, une faute isolée.

Elle a été programmée, écrite, pensée, un invité a été contacté, finalement c’est la perte de lucidité qui est la plus effrayante. C’est le résultat d’une ligne éditoriale qui part à la dérive, des choix d’une direction de l’information qui, lancée dans une quête d’audimat vaine et contreproductive, a surtout réussi à propulser des salarié.es dans le mur et à créer les conditions d’un bad buzz terrible pour la crédibilité de la chaîne.

Pour la CGT cela doit cesser !

 

Paris, le 7 février 2025

 

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Préavis de grève 11, 12 et 13 février 2025

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La direction a engagé une nouvelle phase de restructuration des activités, des outils et des emplois à la fabrique à travers des projets technologiques sans associer les personnels.

En décembre 2024, elle a annoncé brutalement une restructuration de la flotte vidéo mobile visant à supprimer les cars de Marseille et Rennes et à reclasser les salariés concernés sur les 4 autres cars vidéo mobile, explosant ainsi les collectifs de travail. Aucune garantie sur le plan de charge, aucune transparence sur les centaines de captations externalisées chaque année, aucune considération pour les salariés concernés. Un projet injustifié.

Au siège le projet de renouvellement des régies reste opaque. Aucune information sur les impacts emploi, organisation du travail et pratiques professionnelles. Suppressions de postes ? Changement des méthodes de travail ? Augmentation des cadences ? On ne le sait pas...

Les personnels des régies du réseau régional sont aussi concernés puisque la première régie automatisée serait déployée au Siège pour France 3 Paris Ile de France avec une réduction du nombre de technicien vidéos de 4 à 1. Pour la direction seul comptent les économies, au détriment de l’aspect humain.

Au CDE, la direction modifie les organisations du travail au mépris des usages dans ces métiers qui impose des vacations le jour et la nuit.

Allons-nous laisser faire ?

Les personnels ne sont pas contre des évolutions, ils l’ont prouvé à de nombreuses reprises par le passé mais dans la mesure où les solutions sont construites avec eux et non contre eux. La sous-activité est organisée et la priorité de recours aux moyens internes n’est pas respectée. Nous attendons d’ailleurs toujours de la direction qu’elle nous fournisse l’inventaire exhaustif de l’ensemble des captations diffusées sur les chaines de FTV, internes et externes, point sur lequel elle s’était engagée.

Partout à France Télévisions les salariés en ont ras le bol des économies sans fin qui pourrissent leur vie professionnelle et les empêchent de mener correctement leur mission.

La restructuration de la flotte vidéo mobile n’est que le premier acte d’une attaque sans précédent sur l’activité, les outils et l’emploi. A qui le tour après la VM ? Nous ne pouvons laisser passer cela, les salariés doivent être solidaires, se serrer les coudes et montrer à cette direction que nous ne la laisserons pas faire. Nous voulons juste vivre de nos métiers et les exercer avec passion.

Les syndicats CGT et CFDT revendiquent :

  1. La suspension du projet de restructuration des moyens mobiles de la fabrique et l’engagement d’une négociation sur un nouveau projet d’investissement associant les personnels afin de définir les moyens de captation et de post-production de la fabrique à l’horizon 2030.
  1. L’engagement d’une construction négociée du renouvellement des régies du siège avec une transparence sur les impacts emploi, métiers et sur les pratiques professionnelles.
  1. La garantie d’un plan d’activité consolidé sur la fabrique et du maintien de l’emploi sur le long terme pour toutes les activités de la fabrique assortie d’un plan de ré-internalisation d’émissions.
  1. La transparence sur les impacts de tous les projets technologiques à France Télévisions : investissements fabrique, régies du siège, régies régionales, intelligence artificielle...
  1. Le respect des accords d’entreprise et des usages, condition minimale pour construire un dialogue social de qualité.

Afin d’obtenir gain de cause, les syndicats CGT et CFDT appellent l’ensemble des personnels de France Télévisions à cesser le travail les 11, 12 et 13 février 2025 à partir de 00h01 et pour une durée de 3 jours.

Paris, le 5 février 2025

 

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NAO 2025 : mettons les budgets là où les salariés en ont besoin

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La direction pourrait être tentée de profiter du contexte budgétaire difficile de France Télévisions pour refuser l'attribution d'une mesure générale aux salarié·es. Ce serait surtout une position de principe quand, dans le même temps, elle dépense 2,8 M€ pour le plan com du remplacement de « France 3 » par « ICI », qu’elle dépense sans compter pour remplacer les cars de la Fabrique par des cars du privé, ou qu’elle débourse 92.000 € HT pour un escape game « convivial et ludique pour créer du lien et de la cohésion », alors qu'il suffit d'être un peu courageux et d'imposer aux cadres réticents d'organiser des réunions de service et des espaces de discussion.

La CGT dénonce régulièrement une politique salariale de l'arbitraire dont la conséquence est l'augmentation des risques psychosociaux, un fléau qui mine la santé des salarié·es.

Pendant les Négociations Annuelles Obligatoires, qui se dérouleront du 10 février au 13 mars, la CGT rappellera ses incontournables :

De meilleurs salaires :

      • Une mesure générale compensant entièrement la perte de pouvoir d'achat en raison de l'inflation cumulée non compensée, avec des critères d’attribution qui permettent au plus grand nombre d’en bénéficier (dont tous les salarié·es non permanent·es) ; ainsi qu’une clause de revoyure en septembre. Entre 2014 et 2021, la CGT a été la seule organisation syndicale à avoir demandé une augmentation générale. Durant 8 ans la direction a toujours refusé notre demande. Ce gel des salaires a contribué à une importante perte de pouvoir d’achat. Et ce n’est pas la faiblesse des taux d’augmentation générale proposés en 2022 (+1,20 %), 2023 (+2,16 %) et 2024 (1,4 %) qui a enrayé cette baisse.
      • Le relèvement des minimas des grilles salariales à hauteur de la mesure générale, avec une application sur tous les niveaux d'expertise (A - Accès, B - Confirmé, C - Maîtrise et S – Expertise), et pas seulement au niveau A.

Un budget « rémunérations » plus conséquent :

      • La fin des systèmes opaques d’individualisation des rémunérations et d’attribution des primes qui renforcent les inégalités salariales, et le reversement définitif de l’enveloppe des primes exceptionnelles dans la mesure générale ;
      • Stopper les projets structurants trop coûteux et générateurs de risque psychosociaux, et affecter leur budget prévu dans la mesure générale.

Plus d'équité :

      • La comparaison des salaires de base sans la prime d’ancienneté pour déterminer si un salarié est en décrochage ou pas par rapport à son collectif de travail ;
      • Le recentrage de l'écart par rapport à la médiane de 95 % à 105 % (et non 90-110 %) pour éviter les décrochages. La direction doit prendre conscience de l’impact de sa politique d’austérité salariale appliquée depuis des années et engager un rattrapage massif;
      • L'alignement de la progression de carrière des femmes journalistes en retard sur celles de leurs homologues masculins ;
      • La création d’une prime d’ancienneté pour les cachetiers. En Outre-mer ils sont nombreux à enchaîner les contrats de grille, parfois depuis plus de 10 ans ;
      • Des mesures de lutte contre la précarité des salarié·es à temps partiel, notamment ceux inférieurs à 24h/semaine : rémunération des temps de pause, limitation des amplitudes horaires, majoration des heures complémentaires identique à celle des heures supplémentaires, rétablissement du délai de prévenance à 7 jours minimum en cas de changement de planning, droits sociaux (retraite, chômage, maladie) équivalents à ceux des temps pleins, fin de l'indexation de la prime d'ancienneté sur le temps de travail, droit au retour à temps plein pour le-a salarié·e qui en fait la demande ;
      • Pour les Outre-mer et les territoires hexagonaux où les transports publics sont peu ou pas développés : aide à l’achat d’un véhicule ou au co-voiturage, augmentation de la prise en charge des abonnements aux barges (à Mayotte par exemple).

Plus de reconnaissance du travail accompli :

      • Le paiement de toutes les heures supplémentaires effectuées, y compris par les non permanents ;
      • La revalorisation de la prime de nuit (20 € aujourd'hui) et l'élargissement de son bénéfice à tou-tes les journalistes travaillant sur Télématin et les nocturnes de franceinfo ;
      • La revalorisation de la prime d’astreinte de nuit de 30 à 40 € bruts ;
      • L’indexation des compléments salariaux liés à la pratique des UCC sur le pourcentage de glissement des salaires à FTV depuis les 3 dernières NAO (cf article 1.2 de l’avenant n°2 qui modifie l'article 4.2 de l’accord UCC « les barèmes à l'acte et au forfait feront l'objet pendant la durée de l'accord d'une revalorisation équivalente au taux moyen des augmentations individuelles et collectives défini dans le cadre des négociations annuelles obligatoires ») ;
      • La revalorisation de la prime de bureau pour les correspondants en région de l’info nationale, qui n’a pas évolué depuis plusieurs années.

Des avantages sociaux plus conséquents :

      • L’alignement des indemnités de défraiement des personnels non permanents dont le contrat de travail est d’une durée supérieure ou égale à 1 mois sur celles des personnels permanents ;
      • La prise en charge à 100 % des abonnements aux transports en commun et la possibilité de la cumuler avec le forfait mobilités durables. A noter que la limite d'exonération sociale et fiscale en cas de cumul a été relevée de 600 € à 800 € ;
      • Une compensation pour les salarié·es Parisiens qui ont adopté le forfait Liberté+ ;
      • La prise en charge réelle par l’employeur de toutes les dépenses liées au télétravail, en particulier pour les salarié·es en situation de handicap, et notamment la revalorisation de la prime qui du fait de l'inflation ne couvre qu'une infime partie des frais supportés par les salarié·es ;
      • La revalorisation des primes de l’accord collectif (astreinte, matinaliers, restauration, garde d’enfant, supplément familial, etc) ;
      • L'augmentation de la part prise en charge par l'employeur des cotisations santé et prévoyance.

 

Paris, le 6 février 2025

 

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Les multiples maux des JRI de la rédaction nationale

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L’année a très mal commencé pour le service JRI de la rédaction nationale.

Un beau matin, sans concertation, la direction de l’information annonçait qu’elle décidait de stopper les tournages sport pour les confier à des prestataires extérieurs. La mobilisation des salariés et des organisations syndicales a fait reculer la direction. Le projet est suspendu.

Les lamentables décisions de ce début d’année de la direction de l’information, le gel le temps d’un CSE la collaboration historique des JRI de la rédaction nationale aux émissions des sports, puis en réponse et s’engouffrant dans la brèche, la décision de la direction des sports de les remplacer par des JRI prestataires, auront au moins permis à l’occasion du CSE extraordinaire consacré à la question de mettre à nu la situation alarmante du service JRI de la rédaction nationale.

 

La souffrance du JRI à la rédaction nationale

Les maux des JRI sont multiples. Certains sont classiques et inhérents à ce noble métier.

Le plus connu se résume à trois lettres : TMS (troubles musculo-squelettique). Le port de charge, du matériel et de la caméra, au fil des ans et des tournages laisse des cicatrices.

L’allègement récent des moyens de tournages est un écran de fumée : des JRI développent précocement aujourd’hui des TMS.

Le rythme des tournages s’est accéléré, les bousculades dans les meutes de médias sur les évènements sont devenues le quotidien… Globalement, les JRI souffrent d’une dégringolade de qualité de leurs conditions de travail : rétrécissement général des temps de tournages ; aller-retour dans la journée, les conditions de voyage dans des TGV de plus en plus bondés se sont gravement détériorées, souvent l’équipe ne voyage pas ensemble dans la même voiture, ce qui reporte la charge et la responsabilité d’une grande partie du matériel sur le seul JRI.

Malgré les alertes régulières sur le sujet, la direction n’agit pas ou peu.

Mais un mal plus insidieux a fait son nid et ronge de l’intérieur bon nombre de JRI, même si un certain nombre ont la chance de ne pas en souffrir. Pour le moment…

Aujourd’hui, l’activité du JRI s’est considérablement appauvrie. Cela s’est fait progressivement, et de multiples facteurs en sont la cause :

    • Mise en route du projet info 2015, dont les piliers fondateurs sont la mise en commun des images dans un grand serveur où tout le monde peut aller se servir. C'est le début de la perte d’identité professionnelle du JRI.
    • La « taylorisation » de la fabrication de l’information transforme le quotidien du JRI. Il réalise de moins en moins de sujets unitaires, et de plus en plus de sujets en kit. Accentué par l’usage des moyens de transmissions type TVU pack.
    • La désacralisation du statut du JRI faiseur et décideur de l’image, avec la multiplication des sources. Parallèlement, le JRI est dépossédé du choix de son outil de travail, de son stylo : le rédacteur, souvent sous la dictée de l’édition, impose le type de caméra. L'usage du DSLR, l’appareil photo grand capteur qui filme s’est imposé au siège mais pas par la volonté et le choix des JRI.

La fusion aggrave la situation

Depuis la disparition des éditions de la 3, c’est la catastrophe.

Pour celles et ceux qui n’ont pas la possibilité de travailler pour les Magazines ou les Sports, ce ne sont pas les quelques dossiers qui restent à tourner, dont personne ne sait quand ni où ils sont diffusés, qui vont remettre la jauge au bon niveau.

Dans ce contexte, enlever le pain des sports de la bouche des JRI est une hérésie et un nouvel acte de maltraitance des salariés.

 

Sanctuariser

Il faut sanctuariser la collaboration aux magazines et aux Sports. La direction doit s’y engager. Abandonner les « quotas » et le recours aux prestataires.

Il faut aussi sanctuariser la collaboration des JRI de la rédaction nationale aux éditions régionales et renforcer la visibilité des sujets qui y sont produits.

Mais on ne pourra pas faire l’impasse sur une révision profonde de l’éditorial et de la manière de fabriquer nos journaux. Renoncer à un micro-trottoir pour permettre à un JRI de faire un tournage aux sports par exemple.

Il faut repenser la place des JRI dans la rédaction nationale. Les associer aux décisions éditoriales en les intégrant pourquoi pas dans les services, à l’image de ce qui se fait en région

Le temps n’est plus à la quantité mais à la qualité.

Il faut aussi « déclanifier » les périmètres et permettre à toutes et tous de faire régulièrement des missions longues, des missions à l’étranger, des tournages magazine ou sport.

Il faut pouvoir offrir aux JRI une mobilité professionnelle. Cela passe par la mise en place d’un plan de carrière pour chaque JRI, qui tienne compte de la pénibilité et des spécificités de la fonction.

La compétence complémentaire est un outil intéressant. Mais il ne doit pas être le seul, surtout si, pour la direction, c’est un moyen de fusionner 2 ETP.

Sur ce thème, la CGT met en garde celles et ceux qui seraient tentés de profiter de la situation pour inventer des polyvalences pseudo libératrices mais qui ne feraient qu’aggraver l’aliénation.

La CGT appelle la direction à associer les organisations syndicales et les élus à un plan d’action pour sauver les JRI de la rédaction nationale.

La CGT est engagée de toute ses forces dans la défense du métier de JRI. Au siège, comme en Outre-Mer et dans le Réseau.

 

Paris, le 05 février 2025

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Votre santé au travail - La CGT FTV lance une permanence régulère santé-harcèlement

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Depuis de longues années, la santé au travail est l’un des principaux chevaux de bataille de la CGT à France Télévisions. Face aux déficiences de la direction dans le traitement de ce sujet, à son manque de neutralité, à l’opacité du nouveau dispositif anti-harcèlement lancé par la DRH et à l’explosion des risques professionnels, notamment psycho-sociaux, nous nous devions de réagir et d’amplifier nos moyens de défense des salariés.

 

La CGT a donc décidé de mettre en place une ligne téléphonique santé-harcèlement pour répondre à toutes vos questions, vous conseiller, vous orienter et vous accompagner si besoin. 

 

Ainsi, vous pouvez désormais contacter par téléphone en toute confidentialité nos élu·e·s spécialisé·e·s.

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Premières permanences le 3 et le 10 février de 14h à 18h

 

Si vous ne pouvez pas appeler lors des permanences ou si les lignes répondent occupées, n’hésitez pas à laisser un message et vos coordonnées afin que vous soyez rappelé·e·s.

 

Autre possibilité, envoyez un mail à l’adresse suivante :

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Tout appel ou mail reste confidentiel.

Paris, le 3 février 2025

 

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Préavis de grève à la Fabrique - Appel à la grève maintenu

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La direction de FTV a tenté de désamorcer l’élargissement de la mobilisation aux régies du Siège en réunissant le 30 janvier les syndicats du Siège et du Réseau. Un drôle de format de réunion, au cours de laquelle la direction dit vouloir le dialogue et l’apaisement, mais ne fait que de la pédagogie sur son projet. Nous n’aurions pas bien compris tout le bien fondé de cette réforme...

 

Ouverture du dialogue ?

Les syndicats CGT et CFDT sont évidemment pour sortir de ce conflit et prêts à s’engager avec les salariés dans une discussion constructive, mais pas le dos au mur d’un projet de restructuration. Nous avons demandé que le projet Vidéo mobile soit suspendu pour pouvoir mettre en place une discussion sur un projet plus global d’évolution des moyens techniques à la fabrique, concernant autant la Vidéo mobile que les régies du Siège. La perche a été tendue, mais la direction n’a pas su la saisir.

La direction dit regretter l’impact du mouvement social en cours mais reste à ce stade vissée sur son projet. Des scénarios alternatifs auraient été étudiés à la Direction des Moyens de Fabrication, mais ce ne sont que des paroles sans aucun élément concret à nous présenter.

Le préavis de grève est donc maintenu et nous appelons tous les salarié-e-s de la fabrique à la mobilisation ce 31 janvier. Le conflit est loin de se terminer.

 

Droit de grève

Il semblerait que la direction soit en train de tenter de durcir le droit de grève dans les régies. Les règles sont pourtant claires. La réorganisation du travail est possible, mais avec certaines limites.

Selon notre accord collectif, « Dans l’hypothèse d’un décalage de vacation après la veille à 10 heures, après concertation avec le salarié, les heures initialement planifiées et non effectuées n’entrent pas dans le décompte du temps de travail effectif mais sont indemnisées à 125% du taux de salaire horaire. »

L’employeur a donc d’abord obligation de prendre le temps de mener à bien une concertation avec chaque salarié concerné à propos du décalage de sa vacation occasionnée par la réorganisation du travail. Et les heures décalées doivent être indemnisée à 125%.

Si cette réorganisation ne convient pas au salarié, libre à lui de se mettre en grève. En cas d’entrave au droit des salariés, n’hésitez pas à saisir nos Délégués Syndicaux.

 

Paris, le 30 janvier 2025

 

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Budget FTV 2025 - La descente aux enfers

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Fin 2024, le gouvernement Barnier a imposé d’énormes économies à l’audiovisuel public pour l’année 2025. Pour France Télévisions, il s’agissait d’une baisse de ressources de 86 M€. C’est sur cette base que le budget 2025 a été adopté par le Conseil d’Administration (CA) de l’entreprise en décembre 2024.

 

Une neutralité qui questionne

La représentante CGT au CA de FTV a voté contre ce budget, ce qui n’est pas le cas du représentant des salariés d’un autre syndicat qui s’est abstenu. Une étrange neutralité vu les niveaux d’économies prévus par ce budget !

En effet, la direction entend encore économiser 60 M€, ce qui va directement impacter la masse salariale, les ETP et en cascade les conditions de travail des salariés. Nous en voyons les premiers effets sur le terrain : JT mutualisés dans le réseau régional, nombre d’équipes réduit, raccourcissement des éditions locales 1/3 de l’année, tentative d’externalisation de l’activité des JRI qui travaillent pour la rédaction des sports ou encore la restructuration de la vidéo mobile. Toutes ces mesures n’ont qu’un seul objectif : réduire les coûts. Et on n’a pas encore découvert toutes les intentions de la direction !

 

Comment résoudre le déficit annoncé ?

Le budget adopté prévoit également un déficit d’exploitation de 50 M€. Qui va devoir payer l’addition l’année prochaine quand il faudra combler ce trou abyssal ? En théorie, l’État a l’obligation de recapitaliser l’entreprise, le fera-t-il ? On peut en douter quand on voit les positions de la ministre de la Culture pour qui cette trajectoire budgétaire est simplement « exigeante ».

Au-delà du fait qu’elle ment ouvertement aux représentants du personnel qu’elle rencontre et même devant la commission Culture de l’Assemblée nationale quand elle ose dire que les syndicats de l'Audiovisuel Public soutiennent son projet, on ne peut pas piloter l’avenir de l’audiovisuel public avec des slogans. Le culot ne permet pas tout. Il nous manque des réponses précises.

Dire que mettre en place une holding ou une fusion des entreprises a pour but de rendre l’audiovisuel public plus fort est une formule creuse sans éléments probants, bien au contraire. Pour la CGT ce qui est clair, c’est que le rapprochement envisagé de nos entreprises publiques vise d’abord et avant tout à réaliser des économies sur le dos des salariés, de leurs conditions de travail, de l’emploi et de l’activité interne. La Présidente de FTV l’a évoqué devant cette même commission Culture de l’Assemblée nationale comme étant une solution à nos problèmes budgétaires. Et la ministre ajoute que « Dans ce contexte, cette réforme est d’autant plus nécessaire ».

Concrètement, la mise en place d’une holding s’accompagnera d’une chasse aux postes en doublon et de la remise en cause de la couverture conventionnelle des salariés (temps de travail, congés, prime d’ancienneté, métiers, montants des indemnités de licenciement, etc.). Rien à voir avec un renforcement de l'Audiovisuel Public.

 

Budget 2025 version 2 : une aggravation de la situation ?

Alors que le tableau était déjà particulièrement inquiétant, le gouvernement Bayrou a proposé au Sénat d’aggraver encore la baisse du financement de l'Audiovisuel Public. Les sénateurs –majoritairement à droite – ont cependant décidé « généreusement » de limiter cette nouvelle baisse à 15 M€, soit quand même 10 M€ supplémentaires qui échappent à France Télévisions. Si on calcule bien, on en serait désormais à 96 M€ de financement en moins en 2025. Où va-t-on désormais chercher les économies ? Quel impact sur les projet interne ? Va-t-on mettre à contribution les producteurs privés qui pour le moment sont épargnés par la direction de l’entreprise ?

Le 30 janvier 2025 une Commission Mixte Paritaire (CMP) Assemblée nationale / Sénat se réunira pour trouver un accord sur le projet de loi de finances concernant les crédits de la Culture.

La CGT de FTV demande que les parlementaires annulent les baisses de financement qui pèsent sur l'Audiovisuel Public. Tous ceux qui valideraient un budget avec une telle purge devront l’assumer.

 

Conflits sociaux en perspective

La situation est actuellement très tendue à FTV avec des mouvements sociaux qui s’installent dans la durée et qui vont s’amplifier si les attaques contre les salariés et leur outil de travail continuent.

C’est la promesse que nous faisons à la ministre de la Culture et à la direction de notre entreprise si la situation n’est pas rapidement révisée. Nous n’accepterons pas que les salariés soient les variables d’ajustements de choix politiques d’austérité.

Paris le 29 janvier 2025

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Préavis de grève à la Fabrique 31 janvier 2025

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La direction de la fabrique engage une nouvelle phase de restructuration des activités à travers des projets technologiques sans associer les personnels.

 

Courant 2024, elle annonce un projet de renouvellement des régies du siège en engageant une procédure d’information et consultation du CSE du siège sur une phase 1 qui ne donne aucune information sur les conséquences du projet sur l’emploi et les méthodes de travail envisagées mais rendant le projet inéluctable.

 

En décembre 2024, la direction annonce une restructuration de la flotte vidéo mobile visant à supprimer les cars de Marseille et Rennes et à reclasser les salariés de ces cars sur les 4 autres cars vidéo mobile, explosant ainsi les collectifs de travail. Avec pour objectif une rotation des personnels sur les différents cars, en fonction des besoins et des disponibilités de chacun.

 

La notion de collectif de travail dédié à un car, avec sa cohésion et son professionnalisme sur des matériels spécifiques est bafoué. La direction n’en a cure, seul comptent les économies, au mépris de l’aspect humain. Les régies du siège seront aussi concernées à terme.

 

Par ailleurs, les arguments avancés par la direction nous semblent particulièrement de mauvaise foi. Les personnels ne sont pas contre des évolutions, ils l’ont prouvé à de nombreuses reprises par le passé mais dans la mesure où les solutions sont construites avec eux et non contre eux. La sous-activité est organisée et la priorité de recours aux moyens internes n’est pas respectée. Nous attendons d’ailleurs toujours de la direction qu’elle nous fournisse l’inventaire exhaustif de l’ensemble des captations diffusées sur les chaines de FTV, internes et externes, point sur lequel elle s’était engagée.

 

Cette situation est inacceptable et méprisante pour les salariés qui s’investissent avec passion depuis des années sur leur métier au sein du service public.

 

Ainsi, les syndicats signataires de ce préavis de grève revendiquent :

  1. Le retrait du projet d’évolution des moyens mobiles de la fabrique et le maintien en conditions opérationnelles des deux cars benjamin et des collectifs de travail.
  1. La définition d’un nouveau projet d’investissement négocié associant les personnels afin d’anticiper le renouvellement des deux cars benjamin.
  1. L’engagement d’une construction négociée du renouvellement des régies du siège avec une transparence sur les impacts emploi, métiers et sur les pratiques professionnelles.
  1. La garantie d’un plan d’activité consolidé sur la fabrique et du maintien de l’emploi sur le long terme pour toutes les activités de la fabrique assortie d’un plan de ré-internalisation d’émissions.

 

Afin d’obtenir gain de cause, les syndicats CGT et CFDT appellent les personnels de la fabrique à cesser le travail le 31 janvier 2025 à partir de 00h01 et pour une durée de 24h.

Paris, le 24 janvier 2025

 

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Préavis de grève à la fabrique - Impacts majeurs sur nos antennes

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Du 21 au 23 janvier 2025, les syndicats CGT, CFDT et FO ont appelé les salariés à la grève contre le projet de restructuration de la vidéo mobile à la Fabrique. Le mouvement est exemplaire de solidarité, les collègues de la Fabrique se mobilisant contre un projet qui ne les touchent pas directement. Car ils sont bien conscients qu’ils seront les prochains sur la liste des restructurations des moyens internes de fabrication.

 

Impact important sur nos antennes.

Le 21 janvier, la mobilisation des personnels des régies du siège a eu pour conséquence l’annulation des Maternelles et du magazine de la santé et des impacts sur les éditions d’information. Il y a des grévistes partout à la Fabrique, sur la fiction, la post-production et à Vendargues. La captation Modul’Air pour Culture Box a elle aussi été annulée du fait des personnels en grève.

Le 22 janvier, c’est Télématin qui a été impacté, cette émission ayant été captée en régie finale.

Et puis il y a des impacts invisibles mais bien réels. En effet, la DMF a tout fait pour remplacer les cars vidéo mobile de la fabrique par des cars d’AMP sur un certain nombre de captations : le Festival international du cirque de Monaco, les 150 ans de l’Opéra Garnier, l’opération Pièces Jaunes, l’Hyper Week-end Festival. Elle invisibilise ainsi la mobilisation des personnels.

La direction n’hésite pas à sortir le chéquier pour casser la grève. Mais cette politique antisociale de sortie de cash contre les revendications légitimes des salariés aura un terme...faute de cash justement.

Révélation

Nous avons par ailleurs appris ce jour en CSE du Réseau régional de la bouche même de la DRH de la Fabrique, que le projet de restructuration a commencé dès avril 2024 et qu’à cette date le gel des postes a démarré en prévision de ce projet.

Mais la direction a soigneusement attendu l’après JOP 2024, après avoir tressé tant de louanges aux salariés de la fabrique à propos de leur travail exemplaire, pour lancer son projet de restructuration.

Le mouvement social est loin de se terminer. La direction doit comprendre que nous sommes face à une lame de fond qui ne fera que s’amplifier face à son intransigeance. Elle serait bien inspirée de retirer son projet et d’ouvrir une véritable négociation sur un projet alternatif.

 

Paris, le 23 janvier 2025

 

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Saisine des syndicats CGT-FO-CFDT sur la fonction de responsable technique post-production

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Madame Isabelle CAROFF

Directrice des Ressources Humaines et de l’Organisation de France Télévisions

Monsieur Yves DUMOND
Directeur des Moyens de Fabrication

7, esplanade Henri de France 75907 PARIS Cedex 15

 

 

Objet : Saisine des syndicats CGT-FO-CFDT sur la fonction de responsable technique post-production

 

Madame la Directrice des Ressources Humaines de France Télévisions,

Monsieur le Directeur des Moyens de Fabrication

 

Dans le cadre de l’Accord de Groupe France Télévisions du 8 décembre 2008 sur l’amélioration du dialogue social, et afin d’anticiper un conflit collectif, les syndicats CGT, FO et CFDT vous demandent, dans le cadre d’une saisine, d’organiser une réunion dans les délais prévus par l’Accord afin d’évoquer les points suivants.

Il s'agit d'une procédure qui doit enclencher l'ouverture d'une négociation par la direction.

Le 24 septembre 2024, lors de la réunion hebdomadaire des responsables techniques post-production, le directeur délégué à la post-production a annoncé la fin des binômes de responsables techniques (un profil vidéo et un profil audio) sur l’ensemble des sites de post-production de la DMF.

Les postes de responsable technique uniques sont tous confiés à des salariés venant historiquement de l’exploitation vidéo. La responsabilité technique audio des sites va donc être confiée à des salariés n’ayant aucun historique dans la gestion et l’exploitation des équipements audio, dans les workflows et les pratiques spécifiques de ces métiers. La direction imagine remplacer les années d’expérience des responsables techniques audio (qui ont tous été chef OPS/mixeur pendant de longues années avant d’arriver à ce poste) en saupoudrant ça et là quelques formations de deux à trois jours aux responsables techniques en place. Dans la réalité, comme c’est déjà le cas sur les sites n’ayant plus de responsable technique audio (groupe 7), ce sont les chefs OPS/Mixeurs, groupe 4, qui feront le travail. Désormais sans possibilité d’accéder au poste de responsable technique audio qui permettait de reconnaître leur expertise et leur expérience, il n’est pas acquis qu’ils effectueront dorénavant des tâches au-delà de leur périmètre, que la direction essaie à l’occasion plus ou moins adroitement d’élargir, sans l’assumer complètement. Quant aux trois responsables techniques à profil audio en place, qui ne seront pas remplacés en cas de départ, cette décision les place dans la position de salariés obsolescents, puisque leur poste a été déclaré comme inutile dans cette organisation.

Cette décision va à l’encontre des conditions de travail des salariés, et atteint la santé de plusieurs d’entre eux. A plusieurs reprises, les salariés concernés ont exprimé publiquement leur refus et leur incompréhension de cette décision qui menace à moyen terme la pérennité de l’exploitation audio des sites de post-production.

Les syndicats demandent à la direction de revoir ce projet et demandent :

  • L’ouverture de postes de responsables techniques à profil « audio » sur tous les sites n’en disposant pas ou plus (Lille, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Vendargues et Paris), en complément des responsables techniques en place
  • La garantie du renouvellement des binômes de responsables techniques post-production sur les sites actuellement dotés (Rennes, Nancy, Marseille)
  • La mise à jour des fiches de poste responsables techniques et chefs OPS/Mixeurs pour clarifier leurs périmètres d’activité
  • Des moyens de reconnaitre l’expertise des chefs OPS/Mixeurs de la direction déléguée à la post-production et des possibilités d’évolution de carrière dans leur spécialité

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Madame la Directrice, Monsieur le Directeur, l’expression de nos salutations distinguées.

 

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Paris le 21 janvier 2025

 

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Préavis de grève fabrique 21, 22 et 23 janvier 2025 - La direction refuse (pour l’instant) de négocier

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En préalable à l’obligation légale de négocier, la direction a pris des mesures conservatoires afin de remplacer les cars VM de la Fabrique par des cars d’AMP. Un coût important pour l’entreprise alors même que le déficit ne cesse de s’aggraver.

La direction, représentée notamment par Christian Vion, DG en charge des ressources de FTV n’avait rien à proposer dans la négociation à part de tenter de justifier la réduction des moyens et des investissements à la fabrique par les difficultés budgétaires et un besoin de productivité.

Les syndicats signataires du préavis de grève dénoncent une vétusté organisée des cars et une gestion désastreuse des investissements à la fabrique, en particulier sur la régie fly UM3 qui a coûté près de 5M€ pour une utilisation une ou deux fois par an car jugée... trop lourde. Dans le même temps, la Direction de la fabrique argumente sur un besoin de moyens plus légers. Et justement les deux cars VM que la direction veut supprimer sont les plus petits de la flotte et donc tout à fait adaptés aux besoins de tournages plus léger. Par ailleurs, la perspective de la bascule de France 4 sur le canal 4 de la TNT en juin 2025 va nécessiter un renforcement éditorial pour lesquelles des moyens de captation vont être nécessaires. Où est donc la cohérence de ce projet de restructuration ?

La réalité est que la direction est prise dans l’étau des économies à réaliser en 2025 et qu’elle veut faire porter cela sur les personnels et leurs outils de travail. Une décision inacceptable.

Les syndicats CGT, CFDT et FO rappellent que si les salariés n’avaient pas lutté en 2002 pour sauver la flotte vidéo mobile face à une direction qui mettait en avant les mêmes arguments, elle serait aujourd'hui bien plus réduite. Ils dénoncent l'argument de la nécessité de se moderniser absolument en UHD alors que 80% de la demande reste en HD. Les producteurs renoncent d’ailleurs de plus en plus souvent au tournage UHD, trop coûteux en post-production, y compris sur des productions emblématiques. Et l’avenir du canal UHD de France 2 est en sursis.

La direction tente de culpabiliser les salariés et les syndicats par rapport à la mise en danger des moyens internes de fabrication que provoquerait ce mouvement social, osant même dire que son projet était exemplaire et devrait en inspirer d’autres. Une provocation de plus mais tout le monde est désormais prévenu : ça risque de taper très fort partout si nous ne mettons pas un coup d’arrêt immédiat à cette politique mortifère.

Cette grève résulte d’abord et avant tout de la mauvaise volonté de la direction. Un projet de protocole d’un vide abyssal a été transmis aux syndicats qui en retour ont demandé que soit acté en préalable à la reprise des discussions le retrait du projet de suppression des deux cars VM et l’engagement d’une négociation sur un projet alternatif. 

Le préavis de grève des 21, 22 et 23 janvier 2025 est donc maintenu et le conflit loin de s’achever.

 

Paris, le 20 janvier 2025

 

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  1. Préavis de grève La Fabrique - 21, 22 et 23 janvier 2025
  2. Préavis de grève - La fabrique - 31 décembre 2024
  3. Préavis de grève du 19 décembre 2024
  4. Les choix éditoriaux de la direction de l’information - Sur le parvis plutôt qu’en Syrie
  5. Projet de loi Dati Les salariés vont en payer le prix !
  6. Équipes légères de la Fabrique - La direction condamnée en justice
  7. Culture en danger - Audiovisuel public menacé !ULTURE EN DANGER AUDIOVISUEL PUBLIC MENACÉ !
  8. Au travail, les violences sexistes et sexuelles existent STOP, il faut des actes et des moyens !
  9. Déjà 25 000 signatures : restez mobilisés - Sauvons France 3
  10. Financement de l'Audiovisuel Public - Le retour de la vis sans fin des économies
  11. Extension du Cadre Technique de Réalisation (CTR) au Réseau régional ? Un danger (provisoirement) écarté !
  12. Effacement de France 3 au profit d’ICI : le préavis de grève est maintenu
  13. Préavis de grève : la télé régionale, c'est France 3 !
  14. Entretiens annuels 2024 - Une dévaluation généralisée des salarié.e.s ?
  15. Situation budgétaire de l’entreprise - Le CSEC de FTV déclenche un droit d’alerte économique
  16. France Télévisions Stratégie - Fusionner, automatiser, se planter
  17. 1er octobre 2024 - Mobilisons-nous aussi pour l’audiovisuel public
  18. Pour les salaires, les services publics et l’abrogation de la loi retraites 1er octobre 2024 Pour sauvegarder l’avenir de l’Audiovisuel Public
  19. 1er octobre 2024 - Toutes et tous dans la rue pour défendre les services publics et se battre pour les urgences sociales !
  20. Documentalistes du Siège - 100 % de grévistes, 0 réponse de la direction
  21. La rentrée doit être sociale !
  22. Les documentalistes en colère ! Préavis de grève
  23. Communiqué intersydical - IV3 / FTR - Malaise profond des salariés et incertitudes sur leur activité
  24. Le préavis de grève du 18 juillet 2024, est maintenu.
  25. Propagande de l’extrême droite - L’ARCOM doit s’engager
  26. Préavis de grève - Exigeons le respect des urnes !
  27. Négociation métiers techniques - Un marché de dupe au service des économies
  28. Élections législatives 2024 - L’espoir renaît, l’Audiovisuel Public respire…
  29. Locale du Mans - Une situation complexe et douloureuse
  30. Face à l’extrême-droite, 5 jours pour agir
  31. Quand la Bête immonde ressurgit
  32. Ensemble, barrons la route au RN
  33. Communiqué intersyndical - Nous dénonçons la complaisance de la direction de l’info à l’égard de l’extrême droite
  34. Préavis de grève CGT et SUD - Prenons collectivement conscience de la situation
  35. TOUTES ET TOUS MOBILISE·ES POUR LA CULTURE ET CONTRE L'EXTREME DROITE ! LE 20 JUIN DOIT ETRE MASSIF !
  36. JO Paris 2024 - Trêve ou Grève ? La direction a les cartes en main
  37. Agression d’une journaliste à Caen
  38. Préavis de grève - 20, 22, 27 & 29 juin 2024
  39. France TV et l’Audiovisuel public en danger de mort
  40. Austérité salariale Comment bien gérer son budget ?
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